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Le groupe État islamique a revendiqué trois attentats simultanés à la voiture piégée, qui ont tué, jeudi, au moins 15 civils et huit policiers irakiens dans un faubourg de Mossoul, repris il y a deux mois aux jihadistes.

L’organisation État islamique (EI) a revendiqué un triple attentat à la voiture piégée, dans lequel au moins 23 personnes ont été tuées, jeudi 22 décembre. L'attaque a eu lieu sur un marché de Gogjali, près de Mossoul, dans une localité du nord de l'Irak, pourtant reprise il y a près de deux mois au groupe terroriste.

Gogjali est située à la lisière Est de Mossoul, la grande ville du Nord et fief de l’organisation d’Abou Bakr al-Baghdadi, qui est visée par une offensive depuis le 17 octobre.

Le 1er novembre, dans le cadre de cette offensive, les unités d'élite irakiennes étaient entrées à Gogjali pour en chasser les derniers terroristes. Appuyées par la coalition internationale menée par les États-Unis, les forces irakiennes ont réussi à prendre le contrôle de quartiers dans l'est de Mossoul, mais l'EI continue de contrôler l'Ouest et les combats de rue sont féroces.

Quatre humanitaires et sept civils tués dans des tirs à Mossoul

Par ailleurs, Lise Grande, la coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU en Irak, a rapporté, jeudi, "deux incidents" survenus ces dernières 48 heures. "Selon des bilans préliminaires, quatre travailleurs humanitaires et sept civils qui faisaient la queue pour recevoir de l'aide d'urgence à Mossoul ont été tués par des tirs d'obus de mortier. Quarante personnes ont également été blessées par ces tirs, a-t-elle ajouté.

Elle n'a pas précisé la nationalité des humanitaires, ni à quelles organisations ils appartenaient, mais Mahmoud al-Sorchi, porte-parole des pompiers volontaires de la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale, a expliqué que des travailleurs humanitaires de l'ONG irakienne Faz3a avaient péri dans des tirs d'obus.

Mercredi, l'ONG Human Rights Watch a assuré, témoignages à l'appui, que l'EI attaquait "délibérément" les civils qui refusent de leur servir de "boucliers humains" dans leur fuite.

De son côté, Amnesty International a alerté sur le sort des enfants de Mossoul soumis aux tirs, aux bombes et à des scènes "traumatisantes".

Avec AFP