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La Russie, l'Iran et la Turquie semblent désormais décider seuls de la destinée syrienne : les ministres des Affaires étrangères ont appelé mardi à un cessez-le-feu élargi et à la recherche d'un accord de paix.

La Russie et l'Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles syriens, ont montré, mardi 20 décembre, qu'ils avaient pris la main dans le dossier syrien, appelant à étendre le cessez-le-feu en vigueur à Alep, lors d'une réunion dont étaient notablement absents les États-Unis et les Européens.

Au terme de discussions tripartites à Moscou, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a présenté une "déclaration commune". Il y est souligné l'importance "d'élargir le régime de cessez-le-feu, de garantir un accès sans obstacle à l'aide humanitaire et de s’assurer la libre-circulation des populations sur le territoire syrien".

Les trois pays ont par ailleurs souligné être prêts à être les "garants" de négociations de paix entre le régime syrien et l'opposition et à "contribuer à l'élaboration du projet d'accord", toujours selon Sergueï Lavrov.

"L’évacuation est en train de se finir"

Le chef de la diplomatie russe a également assuré que l'évacuation des civils des quartiers rebelles d'Alep serait terminée d'ici "un, deux jours maximum". Commencée le 15 décembre à Alep, ravagée par des bombardements, "l'évacuation est actuellement en train de se finir".

Évoquant ce format tripartite quasi-inédit, il a estimé qu’il était "le plus efficace" avant d’ajouter : "Nous [la Russie et les États-Unis] sommes parvenus à des résultats en septembre, mais malheureusement les Américains n'ont pas pu agir comme nous en étions convenus", a-t-il ajouté, en référence à une tentative de trêve russo-américaine en Syrie qui a finalement échoué au bout d'une semaine.

Cette réunion se tenait au lendemain de l'assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara, tué par balle par un policier turc, qui a affirmé agir pour venger le drame de la ville d'Alep.

Avec AFP
 

Tags: Syrie, Russie, Iran, Turquie,