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"Trump, un président "sans président""

Au menu de cette revue de presse française, lundi 19 décembre, la désignation, prévue aujourd’hui, de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis par les grands électeurs, la situation à Alep-Est. Et la crise politique en Pologne.

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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où les 538 grands électeurs doivent désigner aujourd’hui Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.
L’affaire devrait être une simple formalité – en dépit des appels à la révolte d’une partie de l’opinion, qui conteste la victoire du candidat républicain - distancé dans les urnes de près de trois millions de voix par sa rivale Hillary Clinton. The Washington Post parle d’une «tentative de la dernière chance» qui a toutefois peu de chances d’aboutir, d’une sorte de baroud d’honneur des détracteurs de Donald Trump, ulcérés également par les accusations de la CIA sur la contribution de la Russie à sa victoire.
La nature des liens du président-élu avec Vladimir Poutine suscite beaucoup d’interrogations, tout comme la relation qu’il souhaite établir avec la Chine. Celle-ci est soupçonnée par The Wall Street Journal de chercher à «tester» la détermination des Etats-Unis. Dernier épisode en date: la saisie, la semaine dernière, en mer de Chine méridionale, d’une sonde sous-marine américaine. Une saisie jugée illégale par le Pentagone, sur laquelle Pékin a finalement décidé de revenir, en proposant la restitution de l’appareil – et que le quotidien américain présente comme la manifestation de la volonté des autorités chinoises de «mettre à l’épreuve la décision des Etats-Unis de préserver la liberté de circulation dans des eaux internationales revendiquées par la Chine», comme une «réponse» possible à la décision de Donald Trump d’accepter de prendre l’appel de la dirigeante de Taiwan, au lendemain de son élection. «Les responsables chinois pensent peut-être que les démonstrations de force intimideront l’Administration Trump comme elles ont intimidé l’Administration Obama, écrit le journal, mais elles auront probablement l’effet inverse. M.Trump ne sépare pas l’économie des enjeux sécuritaires, et les Chinois sont en train de jouer avec le feu». «Jouer avec le feu» - voilà précisément ce dont The Global Times accuse le président-élu. «Trump ne se comporte pas comme un président en passe d’entrer à la Maison-Blanche dans un mois, répond le quotidien officiel chinois. Une chose est sûre: Trump n’a pas les moyens de manœuvrer le monde, ni de remodeler les relations entre la Chine et les Etats-Unis, ni la façon dont ces deux puissances majeures interagissent. Depuis qu’il a été élu, la Chine a conservé le calme face à ses déclarations provocatrices. Mais s’il persiste à menacer la Chine une fois qu’il sera en poste, de la façon dont il le fait avec ses tweets, alors la Chine en pratiquera plus la retenue». Le quotidien se moque ouvertement, au passage, d’un tweet de Donald Trump où celui-ci a évoqué l’agression «sans président» de la Chine («unpresidented»), au lieu d’écrire «sans précédent» («unprecedented»).
A Alep, en Syrie, les évacuations au compte-goutte ont été de nouveau suspendues. D’après The New York Times, cette interruption résulte de l’opposition d’une partie des rebelles à l’accord conclu avec le régime. Ces derniers ont tiré hier sur des bus supposés transporter des personnes évacuées, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer aujourd’hui à 15 heures heure de Paris sur un nouveau projet de résolution soutenu par la France, visant à garantir le bon déroulement des évacuations des civils et des rebelles des quartiers est d’Alep, dont la reddition ne marque pas pour autant la fin de la guerre, selon Al Hayat, qui rappelle que d’autres poches de résistance rebelles demeurent, notamment à Douma, dans la périphérie de Damas, où une autre grande bataille semblable à celle d’Alep pourrait débuter prochainement, selon le quotidien saoudien basé à Londres.
En Pologne, des milliers de personnes manifestent depuis plusieurs jours contre le gouvernement conservateur du parti Droit et Justice, le PiS, et son chef, Jaroslaw Kaczynski. The Guardian rapporte que ces manifestants se sont réunis hier devant le siège du Tribunal constitutionnel pour remercier son président, dont le mandat expire aujourd’hui - le remercier d’avoir symbolisé la résistance à une série de lois qu’ils jugent destinées à mettre au pas ce Tribunal, dont le rôle est de  veiller à la conformité constitutionnelle des lois adoptées par le parlement, et où la majorité des juges est opposée aux réformes du PiS, le parti au pouvoir, que ses détracteurs accusent de chercher à mettre la Pologne «sur la route de l’autocratie», notamment en cherchant à museler les médias. Le quotidien polonais Fakt évoque «la plus grande crise» traversée par le PiS depuis son accession au pouvoir en octobre 2015, provoquée, entre autres, par le projet du gouvernement de limiter l'accès des journalistes au Parlement, et de leur interdire d’y prendre des photos ou vidéos. Une proposition destinée à garantir aux députés, « un cadre de travail confortable», selon le gouvernement, et dans laquelle la presse voit une tentative de protéger les députés d’images qui pourraient les montrer  sous un mauvais jour.
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