Elon Musk (Tesla Motors), Tim Cook (Apple), Jeff Bezos (Amazon), Sheryl Sandberg (Facebook), Larry Page (Alphabet) : les grands de la tech sont tous assis autour d'une table en marbre de la Trump Tower, invités par le président élu. Tous sauf un.
La photo mérite le coup d'œil. Postée sur Twitter, mercredi 14 décembre, par le responsable de la stratégie et de la communication du parti républicain, elle montre les grands monstres de la tech américaine, attablés autour de Donald Trump, du futur vice-président Mike Pence et des trois enfants du président élu (Donald Jr, Ivanka et Eric).
Elon Musk (Tesla Motors), Tim Cook (Apple), Jeff Bezos (Amazon), Sheryl Sandberg (Facebook), Larry Page (Alphabet), mais aussi Brian Krzanich (Intel), Ginny Rometty (IBM) ou encore Chuck Robbins (Cisco) : la petite sauterie réunit ici les plus grandes fortunes et visages de l'innovation américaine. Tous sont présents, sauf un. Jack Dorsey, le CEO de Twitter.
Twitter est pourtant le réseau social préféré de Trump
Pourquoi diable Donald Trump se serait-il passé d'inviter Jack Dorsey à ces deux heures de discussion réunissant le gratin de la tech américaine ? Selon un membre de l'équipe de transition présidentielle, Twitter n'avait pas été convié... à cause de sa trop petite taille. En effet, la capitalisation boursière de l'outil de microblogage s'élève à 13,85 milliards de dollars, contre 31,92 milliards pour Tesla, qui était la plus petite entreprise invitée.
Selon Mashable, l'absence de Jack Dorsey pourrait également s'expliquer par la volonté de Donald Trump de s'entretenir avec les grands acteurs dont il a besoin de bien comprendre les pratiques. Or, en tant que grand utilisateur de Twitter, peut-être le président élu s'est-il suffisamment estimé au fait du fonctionnement du réseau social, et n'aurait pas jugé nécessaire d'en convier le CEO.
Mais pour d'autres, tel que le média politique Politico, notamment repris par le site Internet américain Re/Code, c'est sans doute une histoire d'emoji qui aurait froissé le président élu. En effet, lors de la campagne présidentielle, l'équipe de Donald Trump avait lancé le hashtag #crookedhillary (en français, "Hillary la véreuse" – une des insultes préférées de Donald Trump à destination de Hillary Clinton), à côté duquel apparaissait un petit sac de dollars.
Après avoir été une première fois acceptée par Twitter, le hashtag a finalement été retiré – le réseau social estimant qu'il n'était pas assez clair que ce hashtag avait été commandé par Donald Trump, à des fins politiques. À l'époque, Gary Coby, le directeur de la communication numérique de Trump s'était même fendu d'un long billet énervé sur Medium.
À moins que ne soient plutôt incriminés les propos de Jack Dorsey dans un entretien à Re/Code, le 7 décembre. Celui-ci disait, en parlant de l'hyperactivité de Donald Trump sur Twitter : "Le plus pénible, c'est que ça implique de se retrouver avec l'équivalent d'une ligne directe en temps réel sur la façon dont il pense", s'était-il agacé. Cette sortie aurait-elle déplu au président élu ? D'autant que Jack Dorsey a également été le seul CEO de la Sillicon Valley à avoir critiqué une proposition de campagne de Donald Trump, la création d'un fichier des musulmans.
Une prise de contact générale
Reste que, Jack Dorsey ou pas Jack Dorsey, création d'emploi et économie ont été au menu des discussions. Le rendez-vous a été une espèce de première prise de contact générale avec le désormais futur président.
Who sat where at Trump's tech meeting https://t.co/1vW28CgXrC pic.twitter.com/weYboX4O49
— Wall Street Journal (@WSJ) 15 décembre 2016
On imagine l'ambiance toute particulière qui devait régner dans cette salle de la Trump Tower. Pour rappel, Donald Trump n'avait pas épargné quelques uns de ses invités du jour : il avait notamment reproché à Tim Cook son refus de collaborer avec le FBI lors de l'affaire de San Bernadino ou encore à Jeff Bezos d'être propriétaire du journal The Washington Post.
En marge de cette réunion, Donald Trump devrait également continuer à rencontrer certains grands acteurs de la tech en tête-à-tête. Qui sait, Jack Dorsey sera peut-être invité à dîner aux chandelles avec le président élu, une prochaine fois.
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