Au menu de cette revue de presse française, mardi 13 décembre, la reconquête de la totalité d’Alep, en Syrie, par les forces pro-régime, le lancement d’une enquête parlementaire sur l’interférence présumée de la Russie dans la présidentielle américaine. Le projet de réforme constitutionnelle d’Erdogan, en Turquie. Et la fin de la carrière de Wonder Woman à l’ONU.
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On commence cette revue de presse internationale à Alep, en Syrie, où la reconquête des quartiers rebelles par le régime est entrée dans sa phase finale. «L’armée syrienne s’apprête à proclamer «sa » victoire à Alep-Est», annonce L’Orient Le Jour, qui rapporte que les forces pro-régime ont célébré la reprise des quartiers est d’Alep, hier soir, mais qu’aucune information officielle n’a confirmé, pour l’instant, la reprise totale de la ville, «grâce à l’implication massive de l’aviation russe et des diverses milices pro-iraniennes», selon le quotidien libanais.
Alors que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’alarme des informations faisant état d’atrocités contre des civils, la télévision publique russe, Russia Today, montre des scènes de liesse dans les rues d’Alep, sans préciser toutefois dans quels quartiers de la ville elles se déroulent, citant cette déclaration du responsable du parti baas d’Alep à l’agence de presse russe Sputnik: «Alep est débarrassée des terroristes. Les combattants qui se trouvent encore dans le quartier rebelle de Salaheddin sont encerclés et ne tarderont pas à se rendre». La Russie qui est accusée par plusieurs élus américains d’avoir interféré dans l’élection présidentielle.
Alors que Donald Trump continue de nier l’idée que Moscou soit intervenu pour l’aider à battre Hillary Clinton, le président élu apparaît de plus en plus isolé au sein de son camp, d’après The Washington Post, qui rapporte que les responsables républicains du Sénat et de la Chambre des représentants ont donné leur aval au lancement d’une enquête parlementaire sur les présumées interférences russes dans la présidentielle. «Les élus républicains sont en désaccord avec Donald Trump sur plusieurs questions cruciales – un premier signe que le Congrès à majorité républicaine risque de résister à certains éléments du programme non-orthodoxe du président-élu», prévient le journal, qui rapporte que le projet de Donald Trump de nommer Rex Tillerson, le patron dExxonMobil au secrétariat d’Etat, risque de se heurter à l’opposition d’un nombre croissant de sénateurs républicains, hostiles à cette nomination, à cause des liens de Tillerson avec Vladimir Poutine.
Le président russe, lui, continue de nier les allégations de la CIA, qui l’accuse d’avoir téléguidé les cyberattaques de la campagne présidentielle – ce qui ne l’empêcherait pas de «se gausser», selon The Daily Beast, des déclarations de Donald Trump, qui a qualifié de «ridicules» les accusations de l’agence: «D’après plusieurs responsables russes, chaque pas que fait Donald Trump, y compris ses critiques très sévères envers la CIA, représente une victoire pour le président Vladimir Poutine», rapporte le site, qui explique que, «d’une manière générale, Moscou a jusqu’à présent bien accueilli les «vagues du changement» aux Etats-Unis – des vagues qui auraient pris naissance avec les critiques de Donald Trump sur la politique de Barack Obama et qui correspondraient à la pensée de Vladimir Poutine, dans laquelle ces critiques s’emboîteraient parfaitement, «à la manière des poupées russes», selon The Daily Beast.
En Turquie, l’AKP, le parti de Recep Tayip Erdogan, a transmis au Parlement un projet de réforme constitutionnelle pour renforcer les pouvoirs du président. D’après The Times, si cette proposition, qui recueillera probablement l'aval requis de 330 députés sur 550 avant d’être ensuite soumise à un référendum – si cette proposition parvient à être adoptée, alors ce sera «la réforme la plus profonde du système politique depuis 1923, date de l’établissement de l’Etat moderne turc». Le quotidien britannique explique que cette réforme constitutionnelle prévoit la possibilité pour Recep Tayip Erdogan, qui a été élu président en 2014 après avoir été Premier ministre pendant onze ans, de prétendre à deux nouveau mandats de 5 ans. Son projet est présenté par Daily Sabah comme une réforme «très importante pour le processus de démocratisation du pays», en transformant la Turquie, qui est actuellement une République parlementaire, en «système présidentiel», où le président gouvernera par décret, nommera le haut commandement militaire, le chef du service de renseignement, les recteurs d’université, et certains hauts fonctionnaires et magistrats, le Parlement devenant une simple chambre d’enregistrement.
Un mot, pour terminer, de l’abrupte fin de carrière de la super-héroïne Wonder Woman. Après avoir été chargée par l’ONU, il y a deux mois à peine, de mettre ses super-pouvoirs au service d’une campagne d’un an sur l’émancipation des femmes et des filles, la super-héroïne voit cette carrière écourtée prématurément, d’après The Guardian, qui rappelle que l’attribution de ce rôle d’ambassadrice de l’ONU à Wonder Woman avait provoqué un tollé, notamment chez certaines féministes, qui s’étaient émues de voir un personnage de série télé, aux proportions incroyables en maillot de bain moulant, incarner la lutte pour l’égalité.
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