
Le double attentat qui a tué 38 personnes samedi soir dans le centre d'Istanbul a été revendiqué dimanche par un groupe radical kurde proche du PKK.
Le double attentat meurtrier qui a fait au moins 38 morts et 166 blessés, samedi 10 décembre, à proximité du stade de Besiktas, dans le cœur d'Istanbul, a été revendiqué. Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont affirmé dimanche en être responsables.
Deux membres des TAK "ont mené avec méticulosité (...) la double attaque simultanée qui s'est produite le 10 décembre 2016 à 22H30 devant le stade Vodafone Arena et (le parc) Maçka", a écrit le groupe dans un communiqué. "Nos deux camarades sont héroïquement tombés en martyrs dans cette attaque", ont ajouté les TAK.
Les autorités turques avaient rapidement désigné le PKK comme l'auteur de ce double attentat, dernier d'une longue vague qui a frappé la Turquie depuis l'été 2015.
Les TAK ont ajouté qu'ils dévoileraient l'identité des deux membres qui ont perpétré l'attaque "dans les jours qui viennent". Les TAK ont revendiqué plusieurs attentats cette année en Turquie : un attentat suicide à Ankara en février (28 morts), une attaque dans la capitale le 13 mars (34 morts) et un attentat à la voiture piégée le 7 juin à Istanbul (11 morts).

Une majorité de policiers parmi les victimes
Selon le ministère de l'Intérieur, 30 policiers figurent parmi les 38 victimes du double attentat de samedi.
Une voiture piégée a d'abord explosé vers 22h30 devant le stade où une rencontre entre l'équipe stambouliote et celle de Bursaspor s'était achevée deux heures plus tôt. Moins d'une minute plus tard, un kamikaze présumé s'est fait exploser alors qu'il était entouré de policiers dans le parc Macka à proximité du stade.
Les explosions avaient pour but de causer un grand nombre de victimes, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan avant d’ajouter, quelques heures plus tard, que son pays "luttera contre le terrorisme jusqu'au bout".
Erdogan devait se rendre au Kazakhstan mais son déplacement a été reporté à une date ultérieure. La Turquie a décrété une journée de deuil et le Premier ministre Binali Yildirim a ordonné la mise en berne des drapeaux.
Avec Reuters et AFP