![Vidéo : en Ouganda, les victimes de Dominic Ongwen espèrent justice Vidéo : en Ouganda, les victimes de Dominic Ongwen espèrent justice](/data/posts/2022/07/21/1658442457_Video-en-Ouganda-les-victimes-de-Dominic-Ongwen-esperent-justice.jpg)
Le procès du premier ex-enfant soldat, Dominic Ongwen, s’est ouvert, mardi, devant la Cour Pénale Internationale à La Haye. Dans le nord de l’Ouganda, les victimes de l’Armée de résistance du seigneur attendent beaucoup de cette procédure.
Pour Dennis, c’est un jour spécial. Il se prépare pour la diffusion du premier jour du procès de Dominic Ongwen, leader de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), qui se tient depuis le mardi 6 décembre à La Haye.
La "fourmi blanche", ex-commandant de la rébellion, doit répondre de 70 crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Ouganda. Il a choisi de plaider non coupable. Pour lui, pas de doute : il est victime de la milice sanguinaire de la LRA, enlevé enfant, exécutant les ordres du chef Joseph Kony.
Comme lui, Dennis a été enlevé par la LRA, alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années. Il se souvient des longues marches forcées, du manque de nourriture. "Beaucoup de gens sont morts. Beaucoup, raconte Dennis. On a été forcé de porter les blessés. Ce n’était pas facile. C’est quelque chose qu’on ne peut jamais oublier."
Un procès attendu par de nombreuses victimes
Après cinq années entre les mains des rebelles, Dennis réussit à s’enfuir. En tant que victime, il a été amnistié à son retour. Aujourd’hui, il se rend à Gulu pour voir le procès de son bourreau diffusé en direct par la CPI. Des centaines de personnes se sont donné rendez-vous pour l’événement.
"Les gens ont attendu longtemps ce moment, pendant de nombreuses années, explique Martin Dennis Okwir de la fondation des victimes ougandaises, partenaire de la CPI. C’est quelque chose qui leur tient beaucoup à cœur, d'abord parce que ça se passe vraiment et en plus ils sont impliqués. Le fait de suivre ce procès les rassure sur le fait que ce qui leur est arrivé n’a pas été oublié."
Comme Dennis, les victimes présentes dans la salle de retransmission attendent beaucoup de ce procès. "Je veux savoir si la justice existe vraiment. Et aussi, si ce procès va affecter les familles qui ont été enlevées, insiste-t-il. Ce qui est arrivé dans le passé ne doit jamais se reproduire."