Au menu de cette revue de presse française, mercredi 7 décembre, les résultats de la dernière enquête Pisa, l’étude de référence sur l’éducation que l’OCDE dévoile tous les trois ans. La nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon. Et des nouvelles de Thomas Pesquet.
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A la Une de la presse française, ce matin, les résultats de la dernière enquête Pisa, l’étude de référence sur l’éducation que l’OCDE dévoile tous les trois ans.
D’après cette enquête, il apparaît que la France, cinquième économie mondiale, arrive en 26ème position pour l’enseignement des sciences, le domaine majeur d’évaluation de cette dernière édition. Ni progression, ni régression, par rapport à 2013. «La France toujours aussi médiocre», selon le Figaro, qui voit dans ces résultats une «sanction de l’égalitarisme» promu, selon lui, par le gouvernement et la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem. La «promotion de l’égalitarisme», selon le Figaro, serait le fait de «traquer le mérite et l’élitisme au sein de l’école au nom de «l’équité scolaire»» - en pure perte, à en croire le journal, qui relève que le système scolaire français se distingue, toujours selon cette enquête, par «sa capacité à reproduire les inégalités sociales». «Belle performance», ironise le Figaro, qui fustige, pêle-mêle, la suppression des notes, du redoublement, des classes bilangues ou encore du latin. «L’OCDE dresse un bilan inquiétant des inégalités à l’école en France», constatent les Echos, qui nuancent, toutefois, les résultats de cette étude, relevant notamment que la France enregistre une nette progression en matière de compréhension de l’écrit depuis 2009. Il y a quand même quelques bonnes nouvelles, mais pas sur le plan des inégalités, donc: en France, un élève défavorisé a quatre fois plus de chances d’être en difficulté que ses camarades, contre trois en moyenne dans les 25 pays de l’OCDE , où seuls la Hongrie et le Luxembourg sont aussi dans ce cas.
Des résultats insatisfaisants dans l’ensemble – et des propositions pour les améliorer. Les Echos demandent à ce qu’on change la formation, jugée trop littéraire, des professeurs des écoles, «appelés à enseigner des mathématiques qu’ils ont appris à exécrer», et surtout, à ce que soit instillée une «culture de l’évaluation», sous le contrôle d’un organisme indépendant: «l’évaluation est la clef d’un système éducatif performant», assure le journal, tandis que la Croix revient sur les propositions du livre blanc que publient aujourd’hui les Apprentis d’Auteuil – une fondation qui se mobilise pour réinsérer les jeunes en situation d’échec scolaire et qui plaide en faveur d’une réponse «personnalisée» pour construire «un parcours adapté» à chaque élève et ce, dès le primaire, où les inégalités s’installent rapidement. La Croix rappelle aussi qu’il est sans doute encore trop tôt pour évaluer la réussite des réformes entreprises ces dernières années pour réduire les inégalités, comme la scolarisation précoce dans les zones défavorisées. Le débat, en tout cas, est riche, et largement partagé, rappelle le Monde, qui rapporte que cette enquête Pisa suscite des discussions «dans le monde entier», même chez les premiers de la classe, Singapour, le Japon, la Finlande et le Canada.
Il est aussi beaucoup question de la nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon, en remplacement de Manuel Valls. Le Figaro évoque un remaniement «a minima», après la démission de Manuel Valls pour cause de candidature à la présidentielle. «En nommant Bernard Cazeneuve, François Hollande a fait le choix de la tranquillité, de fidélité et de la stabilité», écrit le journal, qui relève, «ironie du sort», que cette nomination intervient alors que le nouveau Premier ministre venait d’annoncer qu’il ne se représenterait pas aux législatives et reprendrait ensuite son métier d’avocat.
Quoi qu’il arrive, l’arrivée de Bernard Cazeneuve à Matignon restera le plus court passage à ce poste sous la Vème République, rappelle l’Humanité, qui voit dans cette nomination la «dernière carte» d’une «fin de partie». «En cinq mois, le nouveau Premier ministre ne pourra engager aucune réforme», annonce l’Opinion, qui assure, néanmoins, que l’ex-ministre de l’Intérieur n’a pas l’intention de se contenter «d’expédier les affaires courantes».
Des nouvelles, pour terminer, de l’astronaute français Thomas Pesquet, qui poste tous les jours des photos sur Twitter, pour raconter sa vie en apesanteur. Le Français qui incarne sans doute le mieux l’excellence scolaire, puisqu’il parle six langues, a commencé ses études supérieures par une classe préparatoire scientifique, avant d’enchaîner sur une prestigieuse école d'ingénieurs ce qui ne l’a pas empêché de devenir un sportif accompli, ceinture noire de judo, fan de basket, de plongée, de parachutisme, et d’alpinisme, nous fait le bonheur de partager chaque jour sa vie quotidienne, entre galères techniques et moment de poésie. Les moments moins glamour, comme lorsqu’il s’agit de réparer les toilettes de la station spatiale internationale et les instants de pur émerveillement, d’après le Monde.
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