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Les pays de l'Opep trouvent un accord pour réduire la production de pétrole

À l'issue d'une réunion décisive à Vienne, les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sont parvenus, mercredi, et pour la première fois depuis 2008, à conclure un accord sur une réduction de la production.

Enfin. Les pays membres de l'Opep ( sont finalement tombés d'accord, mercredi 30 novembre, sur une baisse de la production de pétrole lors d'une réunion cruciale à Vienne (Autriche). Elle devrait être ramenée de 33,6 millions de barils par jour à 32,5 millions.

L'annonce a été accueillie avec soulagement par les marchés : le prix du brut a progressé de 7 % mercredi à Londres pour frôler le seuil des 50 dollars.

C'est la première fois depuis la crise de 2008 que ce cartel décide de réduire la production d'or noir. Sous l'impulsion de l'Arabie saoudite, l'organisme avait jusqu'à présent opté pour la politique inverse : inonder le marché afin de maintenir les prix bas. Une stratégie qui visait à pénaliser l'industrie américaine du pétrole de schiste qui a besoin, pour rentabiliser ses investissements, d'un pétrole cher.

L'Opep contre les autres pays producteurs de pétrole

Mais la situation a évolué depuis plus d'un an. Face à la baisse des revenus pétroliers, Riyad a dû instaurer des mesures d'austérité, au printemps 2016, pour réduire les déficits qui s'accumulaient. D'autres pays de l'Opep, encore plus dépendants de la manne pétrolière, tel que le Venezuela et l'Algérie, ont commencé à contester la stratégie saoudienne.

La décision de réduire la production était donc très attendue. Mais l'Iran, qui vient tout juste de commencer à normaliser ses relations diplomatiques et commerciales, s'opposait jusqu'à présent à toute réduction. La priorité de Téhéran est de retrouver son niveau de production d'avant la mise au ban internationale afin de remplir les caisses.

L'Opep apparaissait plus divisé que jamais. Une situation que l'Arabie saoudite ne pouvait tolérer car les pays producteurs non-membres de cette organisation, comme la Russie et les États-Unis, ont profité du désordre pour gagner en influence. Il était d'autant plus urgent pour Riyad d'agir qu'une nouvelle réunion entre membres de l'Opep et pays non-membres est prévue pour le 9 décembre. Il était hors de question d'arriver en ordre dispersé.