La semaine dernière, un bar de Bruxelles s'est vu demander par la mairie de payer la "taxe danse". Un impôt quelque peu original, mais qui existe depuis 2014, et au travers duquel le bar était simplement passé.
Votre Macarena déchaînée va vous coûter cher. Ou plutôt, coûter cher au gérant du bar où vous enflammez la piste de danse.
La semaine dernière, un "bar dansant" de la ville de Bruxelles, en Belgique, a reçu une visite inopinée. Un inspecteur de la commune s'est présenté au Bonnefooi, où il a demandé à ce que le lieu s'acquitte de la "taxe de danse". C'est le site Bruzz qui rapporte l'événement.
Bonnefooi maakt kennis met ‘danstaks’: 40 eurocent per danser https://t.co/gm2zpxQ7IE pic.twitter.com/MoaDNGYZFs
— BRUZZ (@BRUZZbe) 28 novembre 2016
"Au début, je pensais que c'était une blague", raconte Nicolas Boochie, programmateur pour le Bonnefooi. "Mais la taxe est bien réelle." Chaque lieu public de la ville où sont organisées des "parties de danse habituelles" doit s'acquitter d'une taxe à hauteur de 0,40 euro par personne assistant ou participant à l'événement chaque soir où ont lieu les festivités.
40 centimes, ce n'est pas grand-chose, mais à raison de deux ou trois soirées par semaine, la somme devient rondelette : le Bonnefooi devra verser 160 euros par mois, soit 2 000 euros par an.
Une taxe créée... en 1947
Cette taxe n'est pas une nouveauté sortie spécialement pour les fêtes de fin d'année. Elle existe depuis un arrêté de décembre 2014, et est entrée en vigueur le 1er janvier 2015. Selon le document, "les parties de danse habituelles génèrent des dépenses supplémentaires pour la Ville, notamment en matière de sécurité, de tranquillité publique et d'ordre public". Au cabinet du de l'Échevin Philippe Close, adjoint au bourgmestre (maire) en charge de la législation, on précise à Mashable FR : "La Ville estime que les bars dansants doivent payer une taxe, comme les cafés et les hôtels le font déjà."
En fait, cette taxe existe depuis bien plus longtemps. Un arrêté de 1947 instaurait déjà une taxe pour les débit de boissons et restaurants organisant régulièrement des soirées où les gens finissent par danser. "Cette taxe était basée sur la superficie du lieu. En 2014, nous avons simplement actualisé l'arrêté et décidé de calculer la taxe sur l'affluence du lieu", explique l'équipe de Philippe Close à Mashable FR.
Mauvais élève
Si la surprise est grande chez les gérants et les clients du Bonnefooi, c'est donc un malentendu. En fait, depuis l'arrêté de 2014, 38 lieux se sont enregistrés auprès de la Ville et payent leur taxe sur les "parties de danse". "C'est juste le Bonnefooi qui ne s'était pas encore déclaré, et qu'un de nos inspecteurs a repéré la semaine dernière", précise le cabinet.
Bon joueur, le bar s'acquittera donc sagement de la "taxe sur la danse". Avec humour et bon esprit bien sûr : Nicolas Boochie a fait apposer sur la vitrine du bar une inscription "Danse interdite".
Le programmateur se questionne aussi sur le type de danse imposable : "Jeter les bras en l'air, est-ce considéré comme de la danse ?"
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