L'ancien président cubain Fidel Castro est mort vendredi 25 novembre à La Havane, à l'âge de 90 ans. Avec lui disparaît l'un des tout derniers géants politiques du XXe siècle, un autocrate paternaliste qui a fait d'une petite île des Caraïbes un acteur du bras de fer entre superpuissances américaine et soviétique, avant de s'éloigner du pouvoir pour des raisons de santé.

• Son frère Raul Castro, qui lui a succédé en 2006, a annoncé la mort de Fidel à la télévision vendredi soir.
   
• Le Conseil d'État a décrété neuf jours de deuil national, jusqu'au 4 décembre, date à laquelle les cendres du leader cubain seront enterrées à Santiago de Cuba, après une procession de quatre jours à travers le pays.
   
• Les réactions se sont multipliées samedi à travers le monde. Le président François Hollande a rappelé que Fidel Castro avait "incarné la révolution cubaine", dans ses "espoirs" et ses "désillusions", ajoutant ensuite que l'embargo contre Cuba devait être "définitivement levé".
   
• Aux États-Unis, le président élu Donald Trump a qualifié Fidel Castro de "dictateur brutal qui a opprimé son peuple", se disant prêt à tout faire pour soutenir la liberté et la prospérité dans l'île. Ton radicalement différent pour l'actuel président Barack Obama, acteur du rapprochement diplomatique avec Cuba, qui a préféré exprimer son "amitié au peuple cubain". "L'Histoire jugera de l'impact énorme" qu'a représenté Fidel Castro, a-t-il ajouté.
   
• À Miami, les exilés cubains anticastristes ont célébré sa mort par des scènes de liesse dans la nuit de vendredi à samedi.

Avec Reuters