Volkswagen a annoncé la suppression programmé de 30 000 emplois dans le monde afin de réaliser 3,7 milliards d'euros d'économies par an et de pouvoir ainsi commencer à tourner la page financière du scandale des émissions polluantes.
Les conséquences sociales du scandale des émissions polluantes qui a ébranlé l'empire Volkswagen se précisent. Le géant allemand a annoncé, vendredi 18 novembre, sa volonté de supprimer 30 000 emplois dans le monde afin de réaliser 3,7 milliards d'euros d'économies par an d'ici à 2020. La direction a précisé que cette décision était nécessaire pour assainir les comptes afin de pouvoir tourner la page du scandale de la découverte dans les véhicules diesel du groupe d'un mécanisme destiné à tromper les tests anti-pollution.
L'Allemagne paie le prix fort : 23 000 postes
Ce vaste plan social concerne près de 5 % des effectifs mondiaux du constructeur qui emploie, à travers toutes ses marques [Audi, Bugatti, Seat, Škoda, Porsche, Lamborghini, Bentley, Ducati…], 610 076 salariés. L'Allemagne va payer le plus lourd tribut sur l'autel des économies à réaliser. Volkswagen a prévu d’y supprimer 23 000 postes.
Les syndicats ont déclaré avoir accepté les réductions d'emploi contre la promesse du constructeur d'éviter les licenciements secs d'ici à 2025, en privilégiant les départs volontaires et la réduction des postes à temps partiel.
Voitures électriques
Cet accord entre la direction et les représentants du personnel est le premier chapitre d'un nouveau plan stratégique que le groupe allemand dévoilera dans les semaines à venir.
"La marque VW a besoin d'un vrai remaniement et c'est exactement ce que représente ce pacte pour l'avenir", précise Matthias Müller, le président du directoire de Volkswagen. Le constructeur envisage d'investir 3,5 milliards d'euros dans les technologies liées aux voitures électriques dans les années à venir et de créer 9 000 postes, à la faveur de ces investissements. Les syndicats espèrent que cet engagement permettra d'amortir le choc social.