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Station spatiale internationale : le Français Thomas Pesquet a décollé avec deux autres spationautes

Thomas Pesquet, 38 ans, s'est envolé jeudi 17 novembre à 21h20, heure française, pour la Station spatiale internationale. Il est le dixième Français à rejoindre l'espace, et le premier depuis huit ans. Son retour sur Terre est prévu en mai 2017.

Thomas Pesquet est le dixième Français à avoir cette chance, et cela n'était pas arrivé depuis huit ans : jeudi 17 novembre à 21h20, heure française, l'astronaute de 38 ans s'est envolé à bord d'un vaisseau Soyouz depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Destination : la Station spatiale internationale (ISS) où il restera un peu plus de six mois, son retour étant programmé en mai 2017.

Le vaisseau Soyouz doit s'arrimer à la Station spatiale internationale (ISS) samedi 19 novembre à 22h01 GMT.

Pour cette aventure hors du commun, le Français de 38 ans est accompagné de l'Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitsky.

Né à Rouen le 27 février 1978, Thomas Pesquet raconte qu'enfant, il était "fan d'espace, de manière assez naïve comme beaucoup de petits garçons". Il jouait dans une navette spatiale confectionnée par son père avec du carton, s'achetait des magazines spécialisés. "Inconsciemment", au fil des années, Thomas Pesquet s'est bâti un profil complet de spationaute par ses choix successifs. Au point qu'au moment de la sélection, "j'ai pu cocher toutes les cases", a-il expliqué l'AFP.

"Un bon ambassadeur de l'espace"

Pour le Normand, ingénieur aéronautique et également pilote de ligne, ce départ pour l’ISS sera le couronnement de plus de sept ans d'entraînement. Le saptionaute avait été sélectionné en mai 2009 pour entrer dans le corps des spationautes européens. Sur 8 413 candidats, l'Agence spatiale européenne n'en a retenu que six dont Thomas Pesquet, le dernier à voler.

"Thomas est un garçon remarquable" et "cool", déclare à l'AFP Jean-Jacques Dordain, l'ancien directeur général de l'ESA, qui a procédé à la sélection finale lorsqu'il ne restait plus que dix candidats. "Il réunit un cursus professionnel intéressant, des qualités humaines importantes qui lui permettent d'être à l'aise avec tout le monde, et enfin la passion." "Cela fait de lui un bon ambassadeur de l'espace."

Outre l'anglais, l'espagnol et l'allemand, Thomas Pesquet a appris le russe -indispensable pour le vol en Soyouz. Il a aussi commencé le chinois. Le spationaute souligne qu'il a eu la chance d'avoir "une enfance extrêmement stable" en Normandie. "Mes parents m'ont donné des racines et des ailes."

Malgré son agenda, Thomas Pesquet a essayé de sauvegarder quelques moments pour voir sa compagne Anne, qui travaille à Rome pour les Nations unies. Au moment du décollage, elle était là avec les parents de Thomas, son frère et des amis. Mais ils n'ont pu voir le spationaute, en quarantaine médicale, qu'à travers une vitre.

Avec AFP