Au menu de cette revue de presse française, jeudi 17 novembre, la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle, la primaire de la droite et du centre, la campagne de Marine Le Pen. Et le départ de l’astronaute français Thomas Pesquet vers la Station spatiale internationale.
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A la Une de la presse française, l’annonce, hier, de la candidature d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017.
Cette candidature sans passer par la case primaire, «bouscule» les partis traditionnels de gauche et de droite, d’après le Parisien, qui évoque un candidat «insaisissable», attrape-tout», et des propositions qui «ratissent très large» - à gauche, la possibilité pour les employés qui démissionnent, de toucher l’assurance chômage, à droite, celle de travailler plus de 35h, pour les jeunes, et au centre, la limitation du cumul des mandats. «Il joue sur toutes les cases de l’échiquier politique», commente le journal, qui demande si l’ex-ministre de l’Economie est «de droite ou de gauche».
L’intéressé a répondu lui-même: «ni l’un ni l’autre» - ce qui risque de lui valoir quelques ennemis d’un côté comme de l’autre. Quant à l’électeur, s’y retrouvera-t-il? A voir avec le dessin de Willem, dans Libération: «En marche, le mouvement d’Emmanuel Macron»: «ni droite, ni gauche», «c’est moderne!», «c’est clair!», disent-ils - mais ils semblent avoir un peu le tournis. Emmanuel Macron est le «candidat du troisième type», d’après l’Opinion. L’ancien ministre inspire décidément les dessinateurs. Sous la plume de Kak, on le voit en petit Mowgli, face aux animaux du Livre de la jungle (politique), aux vautours Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, au tigre Manuel Valls, et au serpent François Hollande. Macron: «attention à la marche», prévient Libération, qui explique à la fois pourquoi Emmanuel Macron «peut gagner», mais aussi «pourquoi il n’a quasiment aucune chance». Libé fait preuve de prudence: « Il est vrai que ce peut être un atout d’avoir presque tout le monde contre soi: la tête de turc peut se changer en tête d’affiche».
Pas d’ambiguïté, en revanche, à la gauche de la gauche, où l’Humanité complète le slogan d’Emmanuel Macron: «marche ou crève». L’Huma revient sur l’une de ses réformes les plus symboliques: la libéralisation des lignes de bus longue distance - présentée comme «un fiasco» - 1400 embauches, seulement, sur les 22 000 promises, et la faillite de la compagnie Megabus, où 175 emplois sont menacés.
Emmanuel Macron a annoncé sa candidature la veille du dernier débat entre les candidats de la primaire de la droite et du centre. Cette mauvaise manière n’a pas échappé au Figaro, qui étrille, l’ancien ministre, faisant mine de se demander si «l ’élégant artiste de la politique» ne cache pas, en réalité, «un redoutable opportuniste», s’il ne profite pas «de son verbe facile et de son aura médiatique pour tenter une étonnante supercherie électorale». A trois jours du premier tour, le journal donne la parole aux trois favoris de la primaire, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon. «Trois entretiens pour convaincre», résumés chacun en une ligne: «la réforme efficace, c’est l’antidote aux populismes», selon Juppé, «avec moi, personne n’imposera quoi que ce soit à la France», promet Sarkozy, «je veux vraiment réformer la France et la diriger avec dignité», dit Fillon.
Du côté du Front national, Marine Le Pen a inauguré, hier également, son local de campagne. La candidate du FN, qui prétend incarner «une révolution populaire», a installé son QG dans la rue de l’Elysée, à un jet de pierre du palais présidentiel, dévoilé son nouveau logo, une rose bleue – rose, comme l’emblème du parti socialiste, et bleue comme la couleur de la droite - et son slogan de campagne: «Au nom du peuple». «Inattendu, transgressif, élégant», résume un de ses proches dans l’Opinion, qui raconte comment Marine Le Pen a accueilli la nouvelle de la candidature de l’ex-ministre de l’Economie, à peu près au même moment, affichant son indifférence. Marine Le Pen, qui prétend incarner une «révolution populaire», et Emmanuel Macron, qui s’apprête à sortir un livre intitulé «Révolution», ne chassent peut-être pas sur les mêmes terres, mais les Echos évoquent, à travers eux, «deux faces anti-système».
Un mot, pour terminer, de l’astronaute français Thomas Pesquet, qui s’apprête à rejoindre la Station spatiale internationale. A quelques heures de son départ, 20 minutes énumère quelques uns des talents de cet «extraterrestre» au parcours «hors du commun: surdiplômé, polyglotte, pilote de ligne et «physique de gendre idéal».
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