
Xi Jinping veut remettre le terme "camarade" au goût du jour. Mais depuis l'ouverture de la Chine, le mot est entré dans le langage courant comme un nom affectueux des homosexuels.
Xi Jinping, président chinois et secrétaire du Comité central du Parti communiste chinois, a lancé une guerre contre la corruption et le train de vie luxueux des "princes rouges", les huiles du parti, depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans.
Fin octobre, le conclave annuel du PCC, fort de 90 millions de membres, s’est achevé sur la volonté du retour aux "bons usages" de la Révolution culturelle. Et notamment sur la relance du terme "camarade" (tongzhi, en mandarin – à prononcer tooong-tsi), tombé en désuétude depuis les années 90. Selon le Times of London, il s’agit de "rappeler ainsi les jours glorieux de la révolution maoïste".
Le problème, c’est que la Chine a horreur du vide. Et que que la communauté gay s’est progressivement emparée de cette douce appellation au fil des années, rappelle Le Temps, "en signe d’affection, ce qui lui rend son sens propre". Tongzhi, en mandarin, est d’ailleurs entré dans le langage courant pour désigner un homosexuel, sans arrière-pensée négative.
"Imaginez que François Hollande ordonne à tous les services de l’État de le désigner désormais sous le nom de tante ou encore copine", s’est amusé Anthony Bellanger sur France Inter, mercredi.
Non vraiment, on ne peut pas concevoir que personne n'ait dit au président Xi Jinping que tonghzi était devenir le signe de ralliement des gays. Mais si c'est vraiment le cas, on n'aimerait pas du tout être à la place de celui qui devra lui expliquer.
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