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Nouvelles manifestations anti-Trump à travers les États-Unis

Pour la deuxième journée consécutive, des manifestants ont défilé, jeudi, dans les rues de plusieurs villes américaines pour dénoncer l'élection de Donald Trump et les propos polémiques tenus par le magnat de l'immobilier durant sa campagne.

Des milliers de personnes, dont de nombreux étudiants, ont à nouveau manifesté, jeudi 10 novembre, dans plusieurs villes à travers les États-Unis pour exprimer leur colère après l'élection du républicain Donald Trump à la présidence.

Quelque 300 personnes ont battu le pavé à Baltimore, sur la côte Est, scandant "Pas mon président !" et brandissant des pancartes avec le slogan "Je n'ai pas élu la haine à la présidence".

"Nous voulons simplement montrer que c'est ainsi que seront les quatre prochaines années, ce seront quatre années de résistance", a déclaré Kaila Philo, une étudiante de 21 ans, au Baltimore Sun.

Des rassemblements étaient également signalés à Chicago, Denver, Dallas et ailleurs. À San Francisco, quelque 1 000 jeunes, surtout des lycéens, ont défilé, marchant du quartier financier vers la mairie en scandant "Ce n'est pas mon président !" et bloquant la circulation.

"Nous manifestons parce que nous voulons défendre nos droits et méritons d'être entendus" a déclaré Pamela Campos, 18 ans, au quotidien San Francisco Chronicle. "Donald Trump n'est qu'un raciste. Il attaque tous les immigrants, tous les musulmans. J'ai vu tous mes camarades de classe pleurer hier", a-t-elle ajouté.

Anti-#Trump protesters march through DC heading towards Trump International Hotel chanting "We reject the president-elect" #TrumpProtest pic.twitter.com/Iq1laj121c

— Alexander Rubinstein (@AlexR_DC) 11 novembre 2016

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À Los Angeles, des centaines d'étudiants ont défilé sur le campus de l'université UCLA en brandissant des pancartes où on lisait "Dump Trump" ("Lâchez Trump") et "L'amour écrase la haine".

"Au début, j'ai accepté son élection, mais quand j'ai vu [mercredi] le discours où Hillary [Clinton] reconnaît sa défaite, je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer", a dit à l'AFP Daisy Rivera, 24 ans. "Je n'arrive pas à croire que nous avons élu président ce raciste, xénophobe, misogyne".

Le maire de Los Angeles soutient les manifestants

Dès l'annonce de la victoire du milliardaire mardi, c'est sur ce campus qu'ont eu lieu certains des premiers rassemblements. Des milliers d'étudiants ont également exprimé leur mécontentement dans plusieurs autres villes du nord de la Californie, y compris Napa et Hayward.

Live from Michigan Ave, thousands and thousands of people. #TrumpProtest #Chicago pic.twitter.com/v4vgpuoDYP

— Adam (@adamksmet) 10 novembre 2016

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Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a salué ces rassemblements, tout en appelant les manifestants à ne rien vandaliser et à ne pas s'aventurer sur les autoroutes.

"Ce fut une élection traumatisante", a-t-il dit. "Il y a beaucoup de divisions, beaucoup d'accusations des deux côtés, mais certaines choses qui ont été dites n'étaient pas partisanes, sur les femmes, sur nos frères et sœurs musulmans, sur les immigrants".

À New York, quelque 200 manifestants anti-Trump se sont réunis sur Washington Square dans Greenwich Village. Les médias américains ont également signalé des manifestations étudiantes au Texas, tout au sud du pays, entre autres.

Mercredi, des dizaines de milliers de personnes étaient déjà descendues dans les rues après l'annonce de la victoire du républicain. Les rassemblements ont été pacifiques pour le moment, malgré quelques arrestations et la présence de policiers en tenues anti-émeutes.

Dans un tweet, Donald Trump s'en est pris aux médias, accusés d'alimenter les tensions. Après "une élection présidentielle réussie et très ouverte", "des manifestants professionnels, encouragés par les médias" s'opposent au résultat, ce qui est "très injuste", a-t-il dénoncé.

Dans un deuxième message, il évoque de "petits groupes de manifestants" qui font preuve de "passion pour notre grand pays". "Nous allons tous nous retrouver ensemble et être fiers", a-t-il estimé.

D'autres manifestations sont prévues pour ce week-end.

Avec AFP