logo

Migrants : le premier camp humanitaire de Paris a ouvert ses portes

Un centre humanitaire destiné à accueillir les migrants et à les orienter vers des structures spécifiques a ouvert ses portes, jeudi, à Paris. Cette halle de 10 000 m2 pourra héberger jusqu'à 400 personnes pour une durée de 5 à 10 jours.

C'est une première à Paris : un immense camp humanitaire pour migrants a ouvert ses portes jeudi 10 novembre au matin près de la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. "Le centre [...] est officiellement ouvert", a simplement déclaré Aurélie El Hassak-Marzorati, la directrice générale du lieu. Les journalistes présents sur place n'ont pas pu accéder à l'intérieur du camp (où se trouvent la "bulle" d'accueil et l'espace nuit), réservés exclusivement aux associations et aux primo-arrivants.

Le centre orientera tous les migrants qui arriveront à sa porte et pourra héberger 400 personnes pour une durée de cinq à dix jours. Tous seront ensuite orientés vers des dispositifs correspondant à leurs profils : vers des centres d'accueil et d'orientation (CAO) en régions, vers des centres d'hébergement d'urgence (CHU), vers des centres pour demandeurs d'asile (CADA)...

Les premières personnes accueillies, ce jeudi, sont trois Érythréens. Ils sont arrivés vers 9 h accompagnés par les membres d'Emmaüs et de l'association Utopia 56.

"Il faut que le lieu se fasse connaître"

"Il n'y a pas grand-monde parce que les récents primo-arrivants, qui étaient à Paris sous les métros Stalingrad et Jaurès, ont été mis à l'abri la semaine dernière dans différents lieux en Île-de-France", explique Yann Manzi, le responsable de l'association Utopia 56. "Il faut désormais que le lieu se fasse connaître". Il faut aussi laisser le temps aux maraudes de faire passer l'information à tous les migrants qui arrivent dans la capitale.

Les femmes et les familles seront elles aussi accueillies sous la "bulle" d'accueil avant d'être réorientées vers des lieux d'accueil spécifiques, avant l'ouverture d'une autre structure à Ivry-sur-Seine "début 2017".

L'ouverture de ce centre humanitaire vise à mettre fin aux incessantes reconstitutions de campements indignes dans la capitale et à offrir "une alternative décente" à toutes les personnes vulnérables, a rappelé Dominique Versini, adjointe à la mairie de Paris, chargée des affaires sociales.