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Au premier jour d'un déplacement en Inde destiné à préparer le terrain pour un potentiel accord post-Brexit, la Première ministre britannique Theresa May a posé lundi son pays en champion du libre-échange.

"Nous voulons que le Royaume-Uni devienne le champion le plus impliqué et le plus passionné du libre-échange dans le monde". Theresa May, la Première ministre britannique, arrivée en Inde dimanche, a promis lundi devant un parterre d'industriels à New Delhi que son pays "ne tournera pas le dos au monde" une fois sorti de l'Union européenne.

"Le libre-échange crée une vague qui soulève tous les vaisseaux, les rend plus riches. Cela crée des emplois, cela augmente l'investissement, cela améliore la productivité, cela transforme la qualité de vie et ouvre des opportunités à tous nos citoyens", a plaidé la Première ministre pour sa première visite bilatérale hors d'Europe depuis son arrivée à Downing Street en juillet.

Bien que la Grande-Bretagne ne puisse pas signer d'accord commerciaux bilatéraux tant qu'elle n'a pas quitté l'Union européenne - probablement en 2019 -, la visite de Theresa May est interprétée comme une volonté de poser d'ores et déjà les premières pierres de l'après-UE pour son pays.

"Le Royaume-Uni a plus que jamais besoin de l'Inde"

"Identifier" les points de convergence entre Londres et New Delhi "ne nécessite pas d'attendre que nous ayons quitté l'Union européenne", a-t-elle dit. Liam Fox, secrétaire d'État britannique au commerce international, un nouveau poste, est d'ailleurs du voyage et doit rencontrer son homologue indienne Nirmala Sitharaman.

Si les avantages d'un accord de libre-échange entre la Grande-Bretagne et le géant au 1,25 milliard d'habitants sont potentiellement énormes, la tâche s'annonce cependant ardue. Réputée pour sa lourde bureaucratie et la complexité de ses tarifs douaniers, l'Inde négocie déjà depuis près d'une décennie avec l'Union européenne un accord similaire, qui n'a pour l'instant pas abouti. Avec son départ programmé de l'UE, "le Royaume-Uni a plus que jamais besoin de l'Inde", relève le quotidien Hindustan Times dans son édition de lundi.

Theresa May qui, pour son voyage en Inde, est accompagnée par une trentaine de chefs d'entreprises se rendra mardi à Bangalore, capitale de la high-tech indienne.

Avec AFP