Aux côtés des peshmerga qui progressent vers Mossoul, il est possible de croiser des infirmiers occidentaux. Engagés volontairement avec les combattants kurdes, ces casse-cou estiment qu'ils luttent ainsi contre l'EI à leur façon.
Ils ne sont ni irakiens, ni kurdes et pourtant, ils ont voulu participer à la bataille de Mossoul pour "combattre à leur façon" ce que les jihadistes de l’organisation État islamique (EI) "font à notre monde". Ces infirmiers étrangers se sont engagés volontairement aux côtés des peshmerga, en première ligne face aux jihadistes dans la bataille pour la reprise de la deuxième ville d’Irak.
Certains, comme Peter Reed, ont déjà servi dans l’armée américaine en tant qu’infirmiers, mais d’autres, comme John Rieth, n’ont connu que la vie civile. Cet ambulancier américain résume d’un lapidaire "Daesh sucks" ("Daech, ça craint") les raisons de son engagement dans une bataille où la violence est omniprésente et imprévisible. Acculé par l’avancée des peshmerga, des troupes irakiennes et les frappes de la coalition, l’EI multiplie les attentats-suicides et les attaques à la voiture piégée.
Ce jour-là justement, une voiture vient exploser tout près de la colonne de combattants kurdes. Les infirmiers étrangers doivent agir vite et même négocier avec les chefs peshmerga du matériel pour évacuer les blessés. Les combattants n’ont pas la même notion d’urgence médicale qu’eux.