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Le Premier ministre belge a annoncé qu'une position commune de la Belgique sur le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada a finalement été arrêtée. Un consensus qui pourrait permettre la signature prochaine du Ceta.
Les négociateurs belges sont finalement parvenus, jeudi 27 octobre, à un accord sur le traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne (Ceta), a annoncé le Premier ministre belge Charles Michel.
"Un accord" a été trouvé, a-t-il dit à l'issue d'une nouvelle réunion avec les différentes régions et communautés linguistiques belges. Cet accord doit maintenant être envoyé à l'Union européenne et aux différents Parlement de Belgique, qui s'exprimeront à son propos "avant vendredi minuit".
Le chef du gouvernement belge a expliqué que les chefs de file des différentes régions et communautés linguistiques étaient parvenus à un consensus sur les importations agricoles et sur le dossier de la juridiction chargée de régler les contentieux commerciaux.
Le Canada reste prudent
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, s'est dit "prudemment optimiste". "Nous espérons que les Européens se sont entendus entre eux parce que le Canada est prêt à signer, a-t-il indiqué en marge d'une conférence sur les opérations de maintien de la paix, à Paris. Si cette nouvelle se concrétise, c'est une excellente nouvelle".
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Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimait à ses côtés lors de la même conférence de presse, a également fait preuve de prudence. "Si c'est confirmé, nous nous en réjouissons parce que nous sommes favorables – la France – à ce traité", a-t-il déclaré.
Règlement de comptes politique ?
La signature du Ceta, qui devait avoir lieu jeudi lors d'un sommet entre l'UE et le Canada, se heurtait au veto du Parlement wallon, soutenu par la région de Bruxelles-Capitale, qui demandait des modifications rejetées par les autorités européennes.
Pour Pascale Joannin, la directrice générale de la Fondation Robert Schumann, un think tank à caractère européen, ce rebondissement n’est pas une surprise, car la Belgique n’était pas fondamentalement opposée à cet accord. "Si l’accord a dû être approuvé par les parlements nationaux, c’est parce que la France, et non la Belgique, a demandé à ce qu’il soit considéré comme un accord mixte et pas uniquement commercial, auquel cas le Parlement et la Commission européens auraient pu agir seuls", explique-t-elle avant de regretter qu’il s’agisse principalement de politique nationale. "On a l’impression qu’il y a eu un règlement de comptes politique entre M. Magnette, qui est socialiste, et le Premier ministre belge qui ne l’est pas, dont l’Europe a été l’une des principales victimes puisque cet accord devant être signé aujourd’hui le sera un peu plus tard", conclut-elle.
Avec AFP et Reuters