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Les policiers ont continué d'exprimer leur ras-le-bol jeudi soir : des centaines d'entre eux ont manifesté à Paris et en région. François Hollande a annoncé qu'il allait recevoir les syndicats en début de semaine prochaine.

François Hollande a annoncé jeudi soir qu'il recevrait en début de semaine prochaine des organisations de policiers, qui manifestent depuis plusieurs jours leur "ras-le-bol" devant la montée des violences.

Depuis Bruxelles où il assistait à un sommet européen, le chef de l'État a assuré que le gouvernement et lui étaient "dans une démarche de dialogue"."Je recevrai les organisations représentatives de policiers dans le début de semaine", a ajouté le président, jugeant "important (de) donner une perspective et une réponse immédiate" au mouvement des policiers.

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Les policiers continuent de manifester, Hollande les recevra la semaine prochaine

De nouvelles manifestations

L'exécutif a multiplié les gestes d'apaisement pour tenter d'enrayer la fronde de forces de l'ordre qui ont organisé des manifestations spontanées depuis quatre nuits. Les policiers étaient encore près de 500 à Paris jeudi soir sur l'esplanade du Trocadéro à entonner la Marseillaise avant de prendre la direction des Champs-Élysées. Ils ont ensuite tenté de rejoindre le ministère de l'Intérieur avant d'être bloqués par les gendarmes. Après avoir annoncé qu'une délégation serait reçue place Beauvau vendredi, les manifestants se sont dispersés dans le calme peu avant 1h du matin.

Ce mouvement de protestation inédit a débuté après une attaque au cocktail Molotov contre deux patrouilles de police à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, qui a grièvement blessé deux policiers, dont l’un est toujours hospitalisé, plongé dans un coma artificiel.

"Continuer le dialogue"

Face à la mobilisation qui s'étend, le Premier ministre Manuel Valls a exhorté jeudi les policiers à "continuer le dialogue", le gouvernement condamnant par ailleurs l'"utilisation politique" du mouvement par l'opposition.

Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas qui a promis "la plus grande fermeté" envers ceux qui s'en prennent aux fonctionnaires de police, a dit dans un entretien à La Croix vouloir remédier au "manque d'informations" sur les suites judiciaires données aux interpellations afin de démontrer qu'il n'y pas de laxisme de la justice.

La veille, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait promis aux syndicats policiers qu'une concertation serait lancée dès lundi dans les départements.

Avec AFP et Reuters