Des rebelles syriens soutenus par Ankara ont annoncé dimanche avoir repris la localité de Dabiq, une ville tenue par les jihadistes de l'État islamique depuis 2014, non loin de la frontière turque.
Des rebelles syriens soutenus par la Turquie se sont emparés dimanche 16 octobre de Dabiq, une ville proche de la frontière turque, aux mains du groupe jihadiste État islamique (EI).
"Les rebelles ont pris Dabiq après le retrait de la localité des jihadistes du groupe État Islamique (EI)", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que les rebelles ont aussi capturé Soran, une localité mitoyenne.
"Le mythe brandi par Daech de la grande bataille de Dabiq est terminé", a déclaré de son côté Ahmed Osman, qui dirige le groupe rebelle Sultan Mourad, affilié à l'Armée syrienne libre (ASL).
Un autre groupe rebelle, l'Union Fastaqim, a lui aussi confirmé que Dabiq était tombée "après de violents combats contre Daech". Le mouvement a publié sur Twitter des photos d'un groupe de combattants assis derrière une camionnette avec leurs armes avec ce qui semble être la localité de Dabiq en arrière plan.
L'agence officielle turque Anadolu a précisé que les rebelles syriens étaient en train de désamorcer des bombes laissées par l'EI, comme le fait généralement ce groupe extrémiste dans les localités qu'il abandonne.
Dabiq, une ville symbolique plus que stratégique
Selon Anadolu, neuf rebelles ont été tués et 28 autres ont été blessés dans les combats de samedi. Des sources de sécurité ont indiqué à l'agence que les opérations vont se poursuivre.
Dabiq représentait un symbole fort pour l'EI, en raison d'une prophétie sunnite affirmant qu'elle sera le lieu de la bataille ultime entre les chrétiens et les musulmans avant l'Apocalypse. Mais la ville elle-même n'a qu'une valeur militaire négligeable en comparaison des villes stratégiques sous contrôle de l'EI comme Raqqa, en Syrie ou encore Mossoul, en Irak.
C’est aussi dans ce village qu’une vidéo montrant la tête décapitée de Peter Kassig, un otage américain assassiné par l'un des bourreaux de l'EI, Jihadi John, avait été tournée.
Avec AFP