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Au moins onze personnes ont été tuées samedi après une flambée de violences dans un camp de déplacés à Ngakobo, en Centrafrique, selon la Minusca. Mercredi, trente personnes ont été tuées à Kaga-Banro après la mort d'un milicien ex-séléka.
Un regain de violence en Centrafrique a fait une quarantaine de morts dans le pays en moins d’une semaine. Au moins onze personnes ont été tuées samedi 15 octobre en dans un camp de déplacés dans le centre du pays, a annoncé la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca). Mercredi, des violences similaires avaient fait 30 morts dans une autre localité du centre du pays, Kaga-Banro, selon un bilan de l'ONU.
"Un total de 11 personnes ont été tuées et une dizaine blessées et évacuées à l'hôpital de Bambari [300 km au nord-est de Bangui]" par des tirs dans le camp de déplacés de la localité de Ngakobo, a indiqué un communiqué de la Minusca, après les violences de samedi, ajoutant que "les auteurs de ces actes ignobles" n'étaient pas identifiés pour l'instant.
La Minusca, forte de 12 000 Casques bleus et policiers "a immédiatement pris des mesures pour renforcer sa position aux abords du camp de déplacés et intensifier ses patrouilles", selon le communiqué.
Des réactions "disproportionnées"
Mercredi, c’est à Kaga-Banro, dans le centre de la Centrafrique que des violences ont commencé après la mort d'un milicien ex-séléka qui tentait avec trois autres de voler le groupe électrogène d'une radio locale.
"Il s'en est suivi une réaction disproportionnée d'éléments ex-seleka. Ces derniers s'en sont pris aux populations civiles, y compris les déplacés retranchés à l'évêché. Les violences ont également visé les autorités préfectorales, et donné lieu à des pillages contre des ONG et des agents des Nations unies", avait dénoncé la force de l'ONU. Ces évènements ont causé la mort de 30 personnes et fait 57 blessés.
La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par des rebelles séléka majoritairement musulmans, entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.
Avec AFP