Au menu de cette revue de presse internationale, vendredi 14 octobre : la Thaïlande en deuil après le décès du roi Bhumibol, la troisième guerre mondiale annoncée par les médias russes et le 950e anniversaire de la bataille de Hastings.
La Thaïlande est en deuil et le portrait du roi à la une de tous les quotidiens. Bhumibol, qui n’était pas appelé à régner, a succédé à son frère aîné il y a 70 ans, ce qui en fait le plus le règne le plus long de l’histoire thaïlandaise. Pour The Nation, c’était le roi des cœurs, un souverain qui a dédié sa vie au bien-être de ses sujets, allant à leur rencontre dans les campagnes, appelant à l’unité du pays malgré les nombreuses crises politiques et les coups d’État militaires. Pour le Bangkok Post, c’est la fin d’une époque marquée par la dévotion d’un souverain à son peuple. Bhumibol, qui a mené une vie exemplaire, faisait figure de père et de guide pour les Thaïlandais. À la une du Wall Street Journal, on voit des Thaïlandais qui pleurent devant l’hôpital où le roi est décédé à Bangkok. Le journal américain souligne que ce décès plonge le pays dans une période d’incertitude car il est profondément divisé : entre les chemises rouges de Thaksin Shinawatra et la droite conservatrice, les militaires verrouillent le pouvoir et empêchent l’évolution démocratique du pays. Autre source d’inquiétude : le prince héritier est un personnage controversé. Libération parle de drôle d’animal, jetsetter, trois fois divorcé, nommant son chien maréchal en chef… Sa sœur a même été pressentie pour le remplacer mais elle est célibataire et ne peut donc pas régner. Beaucoup craignent le comportement du prince, qui a demandé une période d’adaptation avant de revêtir le costume royal…
Autre titre dans la presse russe : la Troisième Guerre mondiale. C’est le correspondant du Figaro qui rapporte que l’agence de presse RIA Novosti annonce un nouveau plan Barbarrosa ou l'invasion de la Russie. Cette fois-ci, ce n’est plus Hitler ou Napoléon qui menace Moscou mais les États-Unis. À la télé russe, on parle peu du conflit syrien : un général affirme même ne pas avoir bombardé de civils à Alep… mais on vante l’esprit de résistance et le courage de la grande Russie, tout comme la robustesse de ses abris antiatomiques. Pour le site Rai al-Youm, Lausanne accueillera samedi un sommet tumultueux sur la Syrie. L’escalade des tensions entre les États-Unis et la Russie ne devrait pas favoriser le dialogue. Pour ce site panarabe basé à Londres, tous les indicateurs sont au rouge et il est désormais possible que les deux puissances s’affrontent sur le terrain…
On finit avec le 950e anniversaire de la bataille de Hastings : c’était le 14 octobre 1066. Cet anniversaire est largement relayé par les médias britanniques.Tout le week-end, des centaines d’Anglais et de passionnés d’Histoire vont rejouer et revivre la bataille qui a opposé les troupes de Guillaume le Conquérant à celles de Harold Godwin. Dans le quotidien gratuit Metro, on rappelle que cette bataille a changé l’histoire et la langue du royaume puisqu’elle est la dernière invasion de l’île par une force étrangère. Elle a aussi modifié la carte de l’Europe médiévale avec un duc de Normandie opérant sur les deux rives de la Manche.