Le porte-parole du gouvernement de RD Congo a annoncé qu’un accord, sur la période de transition entre la fin du mandat du président Kabila et les prochaines élections, était en passe d'être signé avec une partie de l’opposition.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo serait en passe de trouver un terrain d'entente avec une partie de l’opposition. Sur l’antenne de France 24, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, a annoncé, mardi 11 octobre, qu’un accord politique allait être signé rapidement concernant la période qui suivra l'expiration, à la fin de l'année, du mandat de l'actuel président Joseph Kabila. La Commission électorale avait évoqué, le 1er octobre, la probabilité d'un report de l'élection présidentielle, initialement prévue le mois prochain, jusqu'en novembre 2018.
"Je pense que nous sommes près d’un accord, a déclaré Lambert Mendé. Je pense qu’on peut même annoncer la signature pour les jours ou les heures qui viennent d’un accord politique parce que ces discussions finalement semblent avoir produit des résultats positifs et que nous allons trouver une commune définition de la situation avec nos partenaires de cette partie de l’opposition qui a accepté de s’asseoir autour d’une table."
Selon Lambert Mendé, cet accord permettrait d’avoir un Premier ministre issu de l’opposition. Il ne se prononce pas cependant sur la date des élections, ceci étant du ressort de la commission électorale.
L'inquiétude de l'ONU
La RD Congo traverse une crise politique profonde depuis la réélection contestée de Joseph Kabila en 2011, à l'issue d'un scrutin entaché de fraudes massives.
Le mandat du chef de l’État, au pouvoir depuis 2001, arrive à son terme le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter, mais il ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
Une série d'affrontements meurtriers s'est produite en septembre dans la capitale Kinshasa, quand des manifestations de l'opposition demandant la démission de Joseph Kabila ont été réprimées par la police, faisant au moins 53 morts.
D’après l’ONU, cette crise est susceptible de dégénérer en violences de masse dans le pays. "La République démocratique du Congo est entrée dans une période extrêmement risquée pour sa stabilité", a ainsi déclaré mardi 11 octobre Maman Sambo Sidikou, l'envoyé spécial des Nations unies devant le Conseil de sécurité, ajoutant qu'il n'y avait "pas de solution immédiate en vue" à la crise.
Avec AFP