Dans un contexte tendu entre la France et la Russie sur le dossier syrien, le chef du Quai d'Orsay a indiqué, lundi, que François Hollande entendait faire preuve de fermeté envers Vladimir Poutine s'il devait le recevoir à Paris.
Le président français François Hollande ne recevra pas son homologue russe Vladimir Poutine pour de simples "mondanités", s’il vient à Paris, a assuré, lundi 10 octobre, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, sur France Inter. "Ça sera pour dire des vérités", a-t-il ajouté.
Le chef du quai d’Orsay a également confirmé que la France entendait saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre commis, selon Paris, à Alep, où la Russie participe activement à l'offensive du régime de Bachar al-Assad pour reprendre la ville aux rebelles syriens.
"Ça concerne tout le monde (...) Il y a des faits constitutifs de crimes de guerre (...) Après, il faut dégager les responsabilités", a-t-il expliqué. "Nous allons prendre contact avec la procureure générale de la cour internationale pour voir de quelle façon elle peut engager ces enquêtes."
Le doute plane sur la venue de Poutine à Paris
La Russie a, de son côté, opposé son veto samedi à la proposition française de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant un cessez-le-feu.
Le chef de l'État français, François Hollande, a laissé planer un doute, ce week-end, sur une rencontre avec Vladimir Poutine, qui a fait savoir qu'il viendrait à Paris inaugurer le nouveau centre culturel russe le 19 octobre.
La France entend également évoquer à cette occasion la situation en Ukraine, a ajouté le ministre français des Affaires étrangères.
Avec Reuters