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Les vacances ne connaissent (presque) pas la crise

La crise économique sévit peut-être toujours dans les foyers, les Européens et Américains ne comptent pas pour autant sacrifier leurs vacances d'été. C'est ce que révèle un sondage FRANCE 24, Harris et International Herald Tribune.

Près de deux ans après le début de la crise des subprimes, l’économie mondiale retrouve un semblant de stabilité mais ses conséquences sociales perdurent. Pourtant, peu d’inquiétudes ou presque ne pèsent sur les vacances des occidentaux. Selon une Enquête réalisée par Harris Interactive*, en partenariat avec FRANCE 24 et l'International Herald Tribune, les Européens et les Américains ne renonceront quasiment pas à leurs vacances cet été.

Sur les six pays sondés (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne et Etats-Unis), les départs en vacances de plus de deux semaines ne chuteront que 9% par rapport à l’an passé. Une estimation somme toute faible, d’autant que 7% seulement des personnes interrogées renonceront carrément à partir. Trente pourcent au contraire - en particulier les Allemands (45%) et les Anglais (33%), ne comptent pas modifier leurs plans estivaux.


Les vacances pour oublier la crise ?

Si la majorité des Britanniques, des Français et des Espagnol souhaitent maintenir cette coupure estivale, c’est parce qu’ils l’envisagent comme un moyen d’échapper aux problèmes liés à la crise. Leur solution pour concilier les deux : modifier leur mode de consommation. Neuf pourcent des personnes interrogées – principalement françaises et italiennes - comptent partir moins longtemps, tandis que 15 % réduiront leur budget. Plus surprenant encore, les sondés sont plus nombreux de 2% à envisager de faire un break d’été : l’année passée, ils étaient 24 % à y avoir renoncés, cette année seulement 22% envisagent de le faire.

Cependant, si un sondé sur deux estime que les vacances vont leur permettre de changer d’air, cela signifie aussi que la même proportion de personnes emmènera la crise dans ses valises.

Plus anxieux que les autres, les américains et les Italiens considèrent respectivement à 54 % et 62 % que partir ne fera rien oublier de la morosité économique générale et craignent carrément à 42% et à 37 % de voir la crise leurs gâcher leurs congés. Une perspective qui devrait conforter les 38 % des américains qui ne comptent pas prendre de vacances.

Un peu de solidarité

Cet été comme l’été dernier, les Américains partiront les moins, en moyenne 6 jours soit deux fois moins longtemps que les Espagnol toujours grands vainqueurs dans la course aux vacances : ces derniers partiront en moyenne 14 jours cet été - contre 17 jours l’été dernier.

Malgré cette différence de taille entre les deux pays, un même son de cloche résonne de chaque côté de l’atlantique en ce qui concerne les vacances des dirigeants : dans les six pays interrogés, un tiers environ des sondés attend de leurs gouvernants qu’ils fassent preuve de solidarité en réduisant eux aussi leurs congés. 40% des Italiens et 36 % des Américains souhaiteraient même les voir y renoncer carrément !

Que nos chef d’Etats soient ou non responsables de la crise, ils sembleraient que les personnes interrogées veuillent en tout cas les "punir" de pas avoir su répondre à leurs attentes face à cette crise.

* Enquête réalisée en ligne par Harris Interactive, en partenariat avec FRANCE 24 et l'International Herald Tribune, auprès d’un échantillon de 6 304 adultes (âgés de 16 à 64 ans) en France, Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, et d'adultes (âgés de 18 à 64 ans) en Italie, du 27 mai au 1er juin 2009. Les données pour les facteurs tels que l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, la région et l'usage d'Internet ont été redressées si nécessaire, afin de les faire correspondre avec les proportions actuelles dans la population. Une procédure de redressement basée sur un « score de propension » a été appliquée pour ajuster la propension des répondants à être connectés à Internet. Résultats diffusés sur FRANCE 24 dans «Paris Direct Economie» le vendredi 26 juin 2009 et publiés dans l'International Herald Tribune du 26 juin 2009.