Le Brésil s'est qualifié de justesse pour la finale de la Coupe des confédérations. Le but de Daniel Alves, sur coup franc, à deux minutes de la fin du temps règlementaire a mis un terme au beau parcours du pays hôte, l'Afrique du Sud.
AFP - Le Brésil est le grand favori de la finale de la Coupe des Confédérations, dimanche à Johannesburg, mais les quintuples champions du monde devront se méfier des Américains, en pleine confiance après avoir renversé tous les pronostics contre l'Espagne en demi-finale (2-0).
Individuellement, collectivement et historiquement, le Brésil, qui vise un troisième trophée dans la compétition (après 1997 et 2005), est au-dessus du lot mais les Etats-Unis, qui vont disputer leur première finale intercontinentale, vont tout miser sur leur fraîcheur et une dynamique vertueuse.
Ligne par ligne:
Même le gardien est meilleur... Tim Howard, dernier rempart d'Everton (ENG), a réussi une belle demi-finale contre les attaquants espagnols, mais Julio Cesar, le goal de l'Inter Milan, reste un des meilleurs spécialistes du poste. En défense, le réservoir brésilien est si riche que Dunga doit choisir entre Maicon et Daniel Alves, deux des meilleurs arrières-droits de la planète, alors que le capitaine américain, le défenseur central Carlos Bocanegra, a joué toute la saison à un autre poste (arrière-gauche) en club (Rennes/L1).
Le Brésil essaie de conduire soigneusement le jeu par Kaka, devenu un patron au sens large, quand les Etats-Unis se contentent souvent de sauter le milieu de terrain pour lancer leurs flèches (Jozy Altidore, Clint Dempsey). Mais la tactique a déjà fonctionné contre l'Espagne.
Enfin en attaque, la +Seleçao+ peut laisser sur le banc des joueurs du calibre de Pato (AC Milan) ou Julio Baptista (AS Rome)!
Ligue des champions contre 2e division:
L'expérience parle également nettement en faveur des +Auriverdes+. Sept des titulaires brésiliens ont disputé la Ligue des champions la saison écoulée, et les deux joueurs locaux (André Santos et Ramires) son équivalent sud-américain, la Copa Libertadores. En face, le sélectionneur américain, Bob Bradley, mise sur un joueur qui n'est même pas titulaire en 2e division espagnole (Altidore, à Jerez)... Et la vedette américaine, Landon Donovan, a dû se contenter de quelques bouts de matches lors de son passage au Bayern Munich.
Seul point en faveur des USA: la saison des Brésiliens a été bien plus longue, jusqu'aux derniers tours des coupes d'Europe.
Futbol contre Soccer:
Inconnus dans leur pays, où le "soccer" vient loin derrière le foot US, le basket ou le base-ball, les internationaux américains vont se retrouver face aux demi-dieux du pays du football roi. Les USA disputent leur première finale intercontinentale quand le Brésil a remporté cinq Coupes du monde, huit Copas America, et deux Coupes des Confédérations!
3-0:
Les deux équipes se sont affrontées au premier tour, et le Brésil s'est imposé sans difficulté 3 à 0, pliant la rencontre en vingt minutes (2-0). En 15 confrontations, les Etats-Unis ont perdu 14 fois. Mais ils se sont imposés lors de la finale de la Gold Cup 1998 (1-0).
Humilité:
"Nous avons une mentalité de vainqueur, mais nous respectons toujours notre adversaire", assure le Brésilien Felipe Melo avant de résumer le credo de son équipe: "Attention, humilité, +garra+ (l'esprit combattant) et dynamisme!"