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Le secteur financier britannique risque de perdre gros si Londres choisissait une sortie brutale de l'UE. Une nouvelle étude estime que 75 000 emplois sont en jeu et que le Brexit pourrait coûter 43 milliards d'euros.

Le vent de panique post-Brexit continue à souffler sur la City de Londres. Jeudi 5 octobre, c'est un influent lobby financier TheCityUK qui assure que dans le pire des scénarios, la sortie de l'Union européenne (UE) coûterait 43 milliards d'euros au secteur financier britannique et mettrait 75 000 emplois sur la sellette.

La City de Londres serait aspirée dans ce trou noir financier si Londres n'arrive pas à se mettre d'accord avec l'UE sur des accords commerciaux et financiers, qui viendraient prendre le relais des relations commerciales régissant actuellement les rapports entre les pays membres de l'Union européenne.

Les pertes de cette "sortie brutale" ("hard Brexit") proviendraient d'une chute de 50 % des transactions avec le reste de l'UE et des dommages économiques causées par des banques, situées à Londres, qui décideraient de déplacer certaines de leurs activités dans d'autres centres financiers.

Mais il existe aussi un "soft Brexit" – mise en place rapide d'accords avec l'UE similaires à ceux qui existent actuellement – pour lequel TheCityUK milite activement. Et pour cause : ce lobby estime que "seulement" 4 000 emplois seraient alors en danger et que les pertes financières ne s'élèveraient qu'à de 2, 26 milliards d'euros.

Une sacrée différence. Ce rapport émane certes d’une organisation qui a tout intérêt à peindre en noir l'hypothèse d'un "hard Brexit" redouté par les banquiers britanniques. Mais le cabinet de consultants britannique Oliver Wyman, mandaté pour mener l'étude, explique ne s'être appuyé que sur des données publiques des autorités et des projections d'instituts d'études économiques.