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"Le "génie fiscal" de Donald Trump"

Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 3 octobre, la victoire du "non" au référendum sur l’accord de paix conclu entre les Farc et le gouvernement, en Colombie, le "hard Brexit" de Theresa May, et la défense de Donald Trump, accusé de ne pas avoir payé d’impôts sur le revenu pendant vingt ans.

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On commence cette revue de presse internationale en Colombie, où les électeurs ont rejeté hier à 50,2 % l’accord de paix conclu entre le gouvernement et les Farc.

Cette défaite majeure et inattendue pour Juan Manuel Santos, qui a été l’artisan de cet accord dont le projet est de mettre fin à 52 ans de conflit, fait la Une du site d’El Columbiano. «Je continuerai à rechercher la paix», a réagi le président combien, avant d’annoncer qu’il convoquera aujourd’hui «toutes les forces politiques – et en particulier celle qui se sont manifestées pour le “non” – afin de les écouter, d’ouvrir des espaces de dialogue et de décider du chemin à suivre». Le chef des Farc, Rodrigo Londono, a déclaré rester «favorable à la paix», tandis que l’ancien président colombien Alvaro Uribe, qui a fait campagne pour le «non», a dit vouloir contribuer à un nouvel accord de paix avec les rebelles, à condition que les «erreurs» contenues selon lui dans le premier, soient «corrigées». El Tiempo évoque un possible «rapprochement» entre les trois hommes, tandis que le référendum aurait mis au jour un pays «divisé», entre les régions de l’intérieur, majoritairement hostile à l’accord de paix, et les régions périphériques et côtières, favorables au «oui». L’accord de paix proposé par le gouvernement pourrait surtout avoir souffert du très fort taux d’abstention, autour de 60% en moyenne. Pour parvenir à réconcilier définitivement ces deux Colombie, quelles sont à présent les options qui s’offrent à Juan Manuel Santos? Renégocier l’accord de paix, idée qu’il avait rejetée avant le référendum, ou le faire valider par une assemblée constituante, comme l’avaient d’abord demandé les Farc, d’après El Espectador, qui évoque la nécessité pour la Colombie de trouver «un chemin politique» qui permette de sauver les quatre années de négociations entre le gouvernement et la guérilla.   Au Royaume-Uni, la Première ministre Theresa May a annoncé qu’elle enclencherait le mécanisme de sortie de l'Union européenne avant la fin du mois de mars. Une fois l’article 50 du traité de Lisbonne enclenché, son gouvernement aura deux ans, en principe, pour définir les modalités du divorce avec ses partenaires européens. Une séparation qui ne se fera pas à l’amiable, d’après The Guardian, qui affirme que la Première ministre britannique a fait le choix du «hard Brexit», du «brexit dur», assurant que le contrôle des flux migratoires primait sur l’accès au marché unique. «Theresa May était sous pression pour clarifier ce que voulait dire le Brexit», explique le journal, qui juge que celle-ci a fait «peu de choses» pour «calmer les nerfs de ceux qui attendent d’elle qu’elle trouve un chemin raisonnable entre ceux qui dans son pays souhaitent une séparation à l’extrême et ceux qui souhaitent préserver l’intimité économique et diplomatique avec leurs voisins et alliés». «La façon dont Theresa May envisage le Brexit risque de provoquer une guerre civile au sein des conservateurs», prévient The Independent, qui rapporte que 80 députés conservateurs pro-UE ont promis d’engager la «résistance» contre ce qu’ils perçoivent comme la «désinvolture totale» associée au hard Brexit.  

Aux Etats-Unis, Donald Trump a répondu hier aux révélations du New York Times, qui affirme que le milliardaire aurait évité, de manière légale, de payer des impôts pendant près de 20 ans en déclarant des pertes de 916 millions de dollars en 1995. Le candidat républicain ne nie pas ces révélations, mais assure connaître les lois fiscales américaines «mieux que n’importe quel autre candidat à la présidence». «Je suis le seul capable de les améliorer», assure-t-il, tandis que ses amis défendent son  habileté.  C’est un génie», s’est même extasié Rudy Giuliani. Un génie de la fiscalité, vraiment?, demande The New Yorker, qui ne revient visiblement pas de la sortie de l’ancien maire de New York, et s’étonne de la possibilité que les électeurs puissent concevoir «de l’admiration plutôt que de la colère» à l’égard du candidat. «Trump clame qu’il est un homme du peuple, mais cette affirmation apparaît de plus en plus creuse de jour en jour. Tout au long de sa carrière d’homme d’affaires, il a arnaqué ses fournisseurs, renié ses dettes, créé une université bidon qui a coûté de milliers de dollars à des gens modestes, peu donné aux autres et exploité les vides juridiques pour éviter de payer des impôts. Oui, il faut avoir un certain talent pour aller aussi loin que Trump avec un passif pareil. Mais certainement pas le génie dont parle Giuliani».

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