Après avoir reculé de 6,3 % au quatrième trimestre 2008, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a diminué de 5,5 % en rythme annualisé au premier trimestre, d'après les chiffres publiés par le département du Commerce.
REUTERS - Le PIB réel des Etats-Unis s'est légèrement moins contracté au premier trimestre 2009 que les estimations ne le prévoyaient, a annoncé jeudi le département du Commerce, qui publiait ses chiffres définitifs.
L'activité économique reste toutefois peu soutenue, et la demande est faible.
Le produit intérieur brut a diminué de 5,5% en rythme annualisé au premier trimestre, après avoir reculé de 6,3% au quatrième trimestre 2008 et de 0,5% au précédent.
Le département du Commerce avait initialement estimé la réduction du PIB au premier trimestre à 6,1%, puis ramené son estimation à -5,7%, avant d'annoncer ce chiffre consolidé de -5,5%.
Selon Christopher Low, économiste en chef chez FTN Financial, ce chiffre légèrement moins mauvais que prévu ne doit pas laisser croire que la reprise s'est réellement amorcée.
"En ce qui concerne le PIB, le chiffre pincipal est meilleur (...), mais la plupart de ses composantes sont moins bonnes. La consommation a été révisée à la baisse, les investissements aussi. L'essentiel de l'amélioration provient d'une baisse des inventaires plus faible qu'initialement prévu. Cela signifie qu'il restera de toute évidence des inventaires à écouler au deuxième trimestre et que la croissance du PIB ne sera pas aussi bonne", a-t-il déclaré.
Ces chiffres témoignent de l'état de profonde récession dans lequel se trouve toujours l'économie américaine. L'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) prévoit qu'un plus bas sera atteint cette année, avant un lent retour à la croissance en 2010.
La consommation des ménages, qui compte pour les deux tiers de l'activité économique américaine, a augmenté de 1,4% sur le premier trimestre, là où les prévisions tablaient sur une hausse de 1,5%.
Le niveau élevé du chômage, dont les derniers chiffres hebdomadaires ont été publiés jeudi [ID:nLP910587], et la chute des prix de l'immobilier risquent de brider la consommation pour encore longtemps.
Frappés par la chute du commerce mondial, les exportations américaines ont diminué de 30,6% au premier trimestre, soit la baisse la plus marquée en 40 ans. Les importations baissent de 36,4% sur la même période, leur plus fort recul depuis l'été 1947.
Selon le département du Commerce, la baisse des exportations a fait reculer le PIB de 4,16 points de pourcentage.
Les bénéfices après impôt des entreprises ont elles progressé de 1,4% au premier trimestre, un résultat meilleur que le consensus qui tablait sur une hausse de 1,1%.