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"Nicolas Sarkozy, ses amis, ses affaires, ses emmerdes"

Au menu de cette revue de presse française, mercredi 28 septembre, la publication du livre de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qu’il avait enregistré à son insu, sur fond de tracas judiciaires et de baisse dans les sondages. Le blues des députés socialistes, les espoirs des "ouvriers de la République". Et la réhabilitation de mineurs grévistes de 1948 et 1952.

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A la Une de la presse française, la publication du livre de Patrick Buisson. Dans un ouvrage à paraître demain, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui l’avait enregistré à son insu, règle ses comptes avec son ancien patron.
Libération évoque un livre «gênant», un «déballage» dont le «but évident» serait de «nuire» à l’ex-président, à deux mois de la primaire. Les ennuis s’accumulent pour Nicolas Sarkozy. «Ses amis, ses affaires, ses emmerdes», ironise Libé, inspiré par Charles Aznavour. «L e «système» s’acharne-t-il sur Nicolas Sarkozy?», fait mine de se demander le journal, qui prévient que ce sera évidemment là «la principale ligne de défense de l’intéressé», rappelant que «ce fut en son temps la tactique d’un Berlusconi qui criait au complot des juges, dénonçant l’intervention indue d’une justice partisane dans l’arène politique». Le journal évoque notamment «l’affaire» du présumé financement libyen de la campagne de 2007 de l’ex-président. D’après le site Médiapart, l’ancien ministre du pétrole libyen Choukri Ghanem, qui a été retrouvé noyé dans le Danube en avril 2012, aurait laissé derrière lui un carnet de notes, actuellement exploité par la justice. Un document dans lequel il aurait détaillé, en  avril 2007, une série de trois versements, pour un montant de 6,5 millions d’euros, supposément destinés à la campagne de Nicolas Sarkozy. Médiapart qui revient aussi sur le placement en garde à vue, lundi, de deux anciens hauts responsables de la police, présentés comme des «ex-flics de la Sarkozie», Bernard Squarcini, l’ancien patron du renseignement intérieur, et Christian Flaesch, l’ancien patron la police judiciaire parisienne, dans une affaire de trafic d’influence.
Ces révélations et ces tracas judiciaires plombent la campagne de Nicolas Sarkozy. «Il y a des jours où être une cible n’est pas si facile, philosophent les Echos. Des jours où Alain Juppé n’a rien à dire ni à faire, réceptacle tranquille, espère-t-il, de toutes ces flèches hostiles à l’ancien président». «En pointant l'écart entre les paroles et les actes (de Nicolas Sarkozy), Patrick Buisson apporte - et délibérément - de l'eau au moulin de tous ses concurrents à la primaire», confirme le Figaro, qui rapporte que l’ex-président se voit de nouveau distancé dans les sondages par son principal rival à la primaire. «Juppé reprend l’avantage», annonce le journal, dont le baromètre donne le maire de Bordeaux largement en tête, à 39% au premier tour, vainqueur au second.
Mauvaise passe pour Nicolas Sarkozy, et temps difficiles pour les élus du PS, d’après le Parisien. «Dur dur d’être député socialiste» - ou quand les élus de terrain se plaignent de la façon dont «la mauvaise image du gouvernement» serait en train de rejaillir sur eux. Au point que les prochaines législatives commenceraient à leur donner des sueurs froides. «Si notre candidat n’est pas qualifié au second tour de la présidentielle, ça va être un carnage», frémit l’un de ces députés socialistes. Les élus PS victimes de ce que le Parisien présente comme «le bilan d’une politique gouvernementale chaotique, minée par les désunions, et une courbe du chômage aux mouvements de yo-yo?». L’Humanité affirme ce matin que 887 usines ont fermé depuis le début du quinquennat de François Hollande, en 2012 - «une débâcle industrielle», accuse le journal.
Cette «débâcle» a amené une poignée de syndicalistes à porter leur combat dans l’arène politique. Le Monde revient sur les parcours de quelques-uns de ces «ouvriers de la République», qui ont troqué le bleu de travail pour le costume. «La veste, Emmanuel Mezeray, 49 ans, a encore du mal à la mettre», raconte le journal, en évoquant «un caméléon, aussi à l’aise sur un piquet de grève qu’au conseil régional de Normandie». Ouvrier, Emmanuel Mezeray travaille depuis vingt ans dans une entreprise de fabrication de prothèses de hanche, et a décidé de rejoindre le parti socialiste en 2006, avant de se faire élire en 2015. «On se plaint que ce sont toujours les mêmes qui font de la politique. Je me suis dit qu’il fallait me mouiller. Pour que la politique change, il faut en faire», explique-t-il, tout en ayant bien conscience de faire figure d’exception.
C’est à ce monde ouvrier que François Hollande a choisi d’adresser un signe, en recevant aujourd’hui à l’Elysée les mineurs grévistes de 1948 et 1952. Ces mineurs, qui avaient été destitués, à l’époque, de leur grade militaire pour faits de grève, vont être réintégrés, d’après l’Humanité, qui se réjouit de voir leur réhabilitation avancer «pas à pas», rappelant que c’est l’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui a été à l’origine de l’amendement de 2015 ouvrant la voie à leur indemnisation.
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