
Le Conseil de Paris a approuvé lundi la piétonisation des berges de Seine rive droite au cœur de Paris, projet porté par la maire Anne Hidalgo(PS) et contesté à droite.
Les voitures sur les berges de la rive droite de la Seine, au cœur de Paris, c'est fini - pour six mois au moins. Le Conseil de Paris a, en effet, validé lundi 26 septembre la piétonisation de la voie Georges-Pompidou sur 3,3 km de quai, de l'entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe arrondissement).
Le préfet de police de Paris a donné son accord pour tester pendant six mois la piétonisation de la voie express. La préfecture a posé des conditions : réversibilité en cas de difficulté majeure de circulation, suspension des autres projets de voirie pouvant affecter la circulation aux abords des berges, maintien d'un accès permanent pour les services d'intervention et de secours et "suivi rigoureux" des impacts en terme de pollution.
Une décision "historique"
La mairie de Paris avait soumis en mai à l'approbation des Parisiens deux scénarios pour la piétonnisation de la voie Georges-Pompidou (13 km) dans le cadre de son projet de "reconquête des berges de la Seine", déjà mis en oeuvre rive gauche en 2012, sur 2,3 km du Pont Royal au Pont de l'Alma. C'est le projet le plus ambitieux, plébiscité par 57 % des habitants, qui a été retenu. La maire de Paris s'est aussitôt félicitée lundi sur Twitter de cette décision "historique" selon elle.
Anne Hidalgo salue "une décision historique" pour Paris
Décision historique au #ConseildeParis : la fin d'une autoroute urbaine à Paris et la reconquête de la Seine. pic.twitter.com/Q0TQLzuHjA
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 26 septembre 2016Le projet porté par Anne Hidalgo (PS) était contesté à droite. Le conseil a approuvé la "déclaration de projet de piétonisation définitive" des berges, avec toutes les voix des partis de gauche (PS-PCF,PRG,PG) et des écologistes. À droite, LR et UDI ont voté contre, le MoDem s'est abstenu, lors de débats pugnaces mais courtois dans l'ensemble.
Avec AFP et Reuters