Les Suisses ont largement accepté dimanche par référendum une loi autorisant les service secrets à surveiller les communications téléphoniques et les activités sur internet dans le but de déjouer les menaces terroristes.
La Suisse a répondu massivement "oui". Les électeurs suisses acceptent que les services secrets surveillent leurs communications téléphoniques et activités sur internet pour notamment déjouer les nouvelles menaces terroristes.
Selon les résultats définitifs du référendum organisé dimanche 25 septembre, deux tiers (65,5%) des électeurs ont accepté cette nouvelle loi sur le renseignement, un chiffre dépassant largement les prévisions des sondages réalisés pendant la campagne (53-58 %), avec un taux de participation d'environ 43 % (habituel en Suisse).
En revanche, ils sont 59,4 % à avoir dit "non" à une hausse des retraites dont le gouvernement avait souligné la charge financière très élevée qu'elle représentait.
Ils ont aussi rejeté à 63,6 % une initiative populaire défendue par les Verts qui demandaient une réduction de la consommation des ressources naturelles. Seuls les habitants du canton de Genève l'ont soutenue.
Le "oui" à la nouvelle loi sur le renseignement est de nature à satisfaire le gouvernement qui considérait qu'il n'était plus possible de répondre aux nouvelles menaces, en particulier terroristes, car les services secrets n'avaient le droit de collecter des informations que dans le domaine public ou si elles étaient disponibles auprès d'autres autorités.
La Suisse n'est "pas une cible, mais elle peut être une base arrière ou logistique ou financière pour ces terroristes", a fait valoir sur le plateau de la télévision suisse publique RTS le vice-président du Parti démocrate-chrétien (PDC), Yannick Buttet.
Le Parlement avait voté la loi en 2015, mais une alliance formée du Parti socialiste, des Verts et d'organisations comme le Parti Pirate qui craignent des dérives comme celles aux Etats-Unis dénoncées par Edward Snowden avait pris l'initiative de ce référendum.
Avec AFP