Le parti du Premier ministre conservateur Mariano Rajoy est sorti renforcé de deux élections regionales dans le nord de l’Espagne, dimanche, après avoir maintenu sa majorité en Galice et limité la casse au Pays basque.
Le Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy est sorti renforcé de deux élections régionales dans le nord de l’Espagne, dimanche 25 septembre, tandis que le Parti socialiste (PSOE) enregistrait des scores décevants, selon des résultats officiels partiels.
La droite espagnole était en tête dans son fief de Galice (nord), une région agricole du nord du pays où, selon des résultats portant sur plus de 70 % des suffrages, il gardait sa majorité absolue au parlement régional avec 41 sièges sur 75.
Au Pays basque, avec 99 % des bulletins dépouillés, le PP arrivait en cinquième position avec seulement neuf sièges sur 75, un résultat attendu dans cette région fortement nationaliste et indépendantiste.
C'était en revanche la déconfiture pour le Parti socialiste, à égalité avec "En Marea" l'allié local de Podemos en Galice et dépassé par Podemos au Pays basque (troisième), qui l'a relégué à la quatrième place.
Au Pays basque les forces nationalistes et indépendantistes seraient donc largement en tête. Le Parti nationaliste basque (conservateur) au pouvoir, aurait 28 sièges, suivi du parti de gauche indépendantiste EH Bildu (18). Elkarrekin Podemos ferait une entrée remarquée au Parlement basque, avec 11 sièges. Ce parti défend aussi le droit à l'autodétermination.
Ces élections interviennent alors que l'Espagne n'arrive pas à se doter d'un nouveau gouvernement depuis plus de neuf mois, après des législatives en décembre 2015 puis en juin dernier qui ont débouché sur la fragmentation du Parlement entre quatre grandes forces: le PP, le Parti socialiste (PSOE), Podemos et le parti de centre Ciudadanos.
Le PP est le premier parti mais il fait face au véto des socialistes, de Podemos et des indépendantistes basques et catalans qui refusent d'investir à nouveau Mariano Rajoy, au pouvoir depuis fin 2011.
Le mauvais résultat de dimanche pour le PSOE pourrait donc accroître la pression sur ce parti pour qu'il lève son véto et laisse Rajoy gouverner.
Avec AFP