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Vidéo : l'Institut Pasteur de Dakar se dote d'une nouvelle unité de fabrication de vaccins

L’Institut Pasteur de Dakar devrait ouvrir en 2019 une nouvelle cellule de production de vaccins. Objectif : passer de 8 millions de doses de vaccin contre la fièvre jaune à 15 millions, afin de remédier aux pénuries récurrentes en Afrique.

En visite pour deux jours au Sénégal, le Premier ministre français Manuel Valls s’est rendu à l’Institut Pasteur de Dakar, seul centre de production de vaccin contre la fièvre jaune du continent, qui s’apprête à augmenter sa capacité de production afin de mettre fin aux pénuries récurrentes.

Cet Institut conduit des recherches bactériologiques depuis près d'un siècle et son histoire est particulièrement liée à celle de cette fièvre. "C'est ici, à l'Institut Pasteur de Dakar, que le premier virus humain au monde a été isolé en 1927 [et] il s'agissait du virus de la fièvre jaune", explique le docteur Amadou Alpha Sall, directeur de l'Institut.

L’Institut Pasteur de Dakar ne limite pas ses recherches à la fièvre jaune – il a exporté son savoir-faire en Guinée pendant l'épidémie Ebola ou jusqu'au Brésil lors de l'explosion du virus Zika – mais il est l’un des quatre seuls producteurs mondiaux de vaccin pour ce virus précis. Voilà 80 ans qu’il le produit dans ses locaux.

De 8 à 15 millions de doses

Huit millions de doses y sont produites chaque année à destination de l'Afrique. C’est beaucoup, mais encore insuffisant : des pénuries sont régulièrement observées. D’où la décision d’ouvrir une nouvelle unité au sein du futur pôle urbain de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.

Cette extension devrait permettre d’accroître la dose à "15 millions de doses par an, [voire] 30 millions de doses par an" en cas d’épidémie, estime Lamine Sene, chef de projet travaux. Les premiers lots sont attendus en 2019.