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"Bahamas Leaks : "Ah, l'exemplarité!""

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 22 septembre, la publication par le Consortium international des journalistes d’investigation de documents confidentiels, les "Bahamas Leaks", les violences qui ont de nouveau éclaté en Caroline du nord, aux États-Unis, après la mort d’un Noir de 43 ans, abattu par un policier. La passe d’armes entre Lavrov et Kerry sur la Syrie. Et un témoignage sur la répression qui s’est abattue sur le QG de Jean Ping, le soir de l’annonce des résultats.

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Au menu de cette revue de presse internationale, la publication par le Consortium international des journalistes d’investigation de nouveaux documents confidentiels, les «Bahamas Leaks».
D’après Le Soir, ces documents révèlent l’identité d’administrateurs, jusque là anonymes, de 175 000 sociétés enregistrées aux Bahamas, connues comme un paradis fiscal opaque. Parmi eux, Neelie Kroes, l’ancienne commissaire européenne à la Concurrence de la Commission Barroso, qui n’avait pas déclaré cette fonction aux autorités bruxelloises à son entrée en fonction, en 2004 et même assuré avoir abandonné tous ses mandats avant d’entrer à la Commission européenne. Oubli ou mensonge par omission? Ces révélations sont présentées par le quotidien belge comme «explosives pour l’image» de l’ex-commissaire, qui après avoir promis de n’accepter aucune responsabilité dans une entreprise à l’issue de son mandat bruxellois, exerce à présent des fonctions de conseil auprès de Bank of America Merrill Lynch, de Salesforce, une entreprise américaine spécialisée dans le stockage de données à distance et Uber, le groupe de VTC. «Ah, le devoir d’exemplarité», soupire Le Soir, qui juge que «si les éléments qui ressortent des Bahamas Leaks sont confirmés, le dégât ira au-delà du seul cas (de Neelie Kroes), qui irait rejoindre José Manuel  Barroso «de Goldman Sachs» dans l’esprit de ceux qui estiment que certains dirigeants «profitent» du pouvoir ou «s’arrangent» avec l’éthique et les devoirs de leur fonction».
L’ex-commissaire Neelie Kroes n’est pas la seule responsable politique de haut rang citée par ces Bahamas Leaks. Le Süddeutsche Zeitung, en Allemagne, précise que l’ancien ministre des mines colombien Carlos Caballero Argáez, l’actuel ministre des Finances canadien William Francis Morneau, l’ex-Premier ministre qatari Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, ou encore le vice-président angolais Manuel Vicente, seraient également directeurs de structures offshore domiciliées aux Bahamas, où la fédération internationale de tennis serait également enregistrée sous la forme d’une entreprise.
Aux Etats-Unis, des violences ont de nouveau éclaté, cette nuit,  à Charlotte, en Caroline du Nord, après la mort, mardi, de Keith Lamont Scott, un Noir de 43 ans abattu par un policier. D’après la police, cet homme noir de 43 ans a été tué pour avoir refusé de lâche son arme, lors d’un contrôle, tandis que ses proches affirment, au contraire, qu’il n’avait qu’un livre à la main. Pour les manifestants qui se sont opposés cette nuit aux forces de l’ordre, la messe est dite: cette affaire constitue une nouvelle bavure commise aux dépends d’un membre de la communauté afro-américaine. D’après The Charlotte Observer, la police va rapidement fournir la vidéo de l’arrestation, dont le quotidien local dit espérer qu’elle mettra un terme à «cette incertitude qui nourrit la suspicion».
Les Etats-Unis continuent à affronter la Russie sur le dossier syrien, après la rupture de la trêve dans le pays. L’affrontement des deux nations devant l’ONU fait la une du Wall Street Journal, qui montre le ministre russe des Affaires étrangères et son homologue américain, lors de leur intervention au Conseil de sécurité. D’après L’Orient Le Jour, John Kerry a demandé à la Russie de faire en sorte que l'aviation syrienne soit clouée au sol pour ne plus bombarder l'opposition et les civils, tandis que Sergueï Lavrov a nié une nouvelle fois nié toute responsabilité de son pays dans les attaques contre les humanitaires en Syrie, affirmant qu'il «ne pouvait plus y avoir de pause unilatérale» dans les combats de la part de l'armée syrienne.
On termine cette revue de presse par un témoignage, recueilli par Libération. Un Franco-Gabonais réfugié à Paris a raconté au journal l’offensive des forces loyales à Omar Ali Bongo, contre le QG de son opposant Jean Ping, le soir de l’annonce des résultats, le 31 août. L e bâtiment, assure cet homme d’une quarantaine d’années qui a souhaité garder l’anonymat, a été bombardé par hélicoptère. «C’était la panique générale, les gens se bousculaient dans les escaliers. Je me suis caché dans un couloir, au premier étage, il y avait plein de gens qui pleuraient». Dans une pièce, «il y avait une centaine de corps sur le sol. Des morts, des blessés qui agonisaient. Puis tout à coup, ce cri: «Ils entrent dans l’immeuble !». «Tout le monde s’est jeté à terre, on tentait de se cacher sous les cadavres. Les bombes faisaient vibrer les murs». Il dit aussi avoir entendu des suppliques:«Des gens qui imploraient "pardon, pardon". Puis à chaque fois, j’entendais des rafales et les voix se taisaient».
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