
La Jordanie votait mardi. L'occasion pour France 24 de se pencher sur ce petit pays de 6,5 millions d'habitants, niché entre la Syrie, l'Irak et Israël, et qui accueille près d'un million de réfugiés syriens.
En Jordanie, les électeurs votaient, mardi 20 septembre, pour désigner 130 élus parmi 1 252 candidats. À cette occasion, France 24 se penche sur ce pays peu connu, qui hébergeait en 2015 plus de 900 000 réfugiés syriens sur son territoire.
Comme dans beaucoup d’autres pays arabes et musulmans, les islamistes constituent une force politique indéniable dans ce royaume hachémite. Cette année, le Front de l’action islamique participe aux élections législatives. C'est la vitrine de la confrérie des Frères musulmans.
En 2010 et 2013, ce Front avait choisi de boycotter le scrutin pour dénoncer des scrutins entachés d'irrégularités et une loi électorale défavorable. Affaiblis, ils ont fait leur retour pour retrouver leur "légitimité" et améliorer leur rapport avec le pouvoir, selon des analystes.
Mais la Jordanie a surtout construit son système politique en s'appuyant sur un réseau tribal très complexe, qui remonte à la révolte arabe de 1916 menée par la famille des Hachémites. Ce poids des tribus, acquises à la monarchie, est toujours palpable aujourd'hui. C'est ce que dénoncent les Frères musulmans.
Le roi Abdallah II dirige un pays aux prises avec une situation interne tendue et un environnement régional chaotique. Il fait partie des pays de la coalition internationale contre l’organisation "État islamique". En décembre 2014, le groupe a capturé et exécuté un pilote jordanien après le crash de son avion.