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Vidéo : à Jarablus, en Syrie, les femmes libérées de l'EI mais toujours traumatisées

À Jarablus, en Syrie, trois semaines après la libération de la ville et le départ de l'EI, les femmes restent particulièrement traumatisées par les exactions et les règles que les jihadistes leur ont imposées pendant deux ans.

Libérée de la présence de l'organisation de l'État islamique (EI) le 24 août 2016 par les rebelles syriens soutenus par les forces turques, la ville de Jarablus, en Syrie, peine à retrouver une vie normale. Sur les murs de la ville, la propagande des jihadistes n'a pas encore été effacée.

Les femmes apparaissent particulièrement traumatisées par les deux années passées sous le contrôle des jihadistes de l'organisation de l'État islamique (EI). "Ma peine est immense, j'ai le cœur déchiré à jamais", témoigne l'une d'elles au micro de France 24. Son récit est glaçant : l'organisation islamiste a décapité son fils à Kobané avant de lui envoyer sa tête.

"On est toujours terrifiées"

"On a peur qu'ils ressurgissent. On est toujours terrifiées. Cela faisait deux ans qu'ils nous asphyxiaient", confie une autre syrienne, dont on n'aperçoit que les yeux. Malgré la libération de la ville, beaucoup de femmes restent intégralement voilées et habillées de noir par crainte de les voir revenir. "Les jihadistes nous interdisaient de montrer nos yeux et nos mains. Nous n'avions pas le droit de porter de bijou, même sur nos gants. Le voile intégral était obligatoire à partir de 9 ans", explique une femme à France 24.

Si le départ des jihadistes est un soulagement pour certaines, d'autres se sont résignées au mode de vie qui leur a été imposé pendant plus de deux ans : "On s'est habituées à ces vêtements. C'est mieux comme ça", lâche une jeune mère.