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Libye : les rebelles du général Haftar s'emparent de terminaux pétroliers

Deux importants terminaux pétroliers de Libye tenus par les forces loyalistes sont passés aux mains des rebelles du général Haftar, dimanche. Cette attaque porte un coup à la tentative du gouvernement d'union de relancer l'exportation pétrolière.

Les forces du général rebelle libyen Khalifa Haftar ont pris, dimanche 11 septembre, le contrôle d'au moins deux terminaux portuaires pétroliers jusqu'alors sous la direction des forces loyales au gouvernement reconnu par les Nations unies.

Les hommes de l'Armée nationale libyenne (LNA) du général Haftar, qui refuse de reconnaître la légitimité du gouvernement d'accord national, se sont emparés des terminaux d’Al-Sedra, de Ras Lanouf et de Brega, a annoncé un porte-parole ajoutant qu'ils se heurtaient à une résistance à Zueitina et autour de la ville voisine d'Ajdabiya.

La compagnie pétrolière libyenne NOC, et le porte-parole du corps spécialisé des Gardes des installations pétrolières (GIP), Ali al-Hassi, ont tous deux confirmé que les forces du général Haftar avaient pénétré dans Ras Lanouf et Al-Sedra, principal complexe pétrolier du pays, où une unité de stockage est la proie d'un incendie provoqué par les combats.

Un coup dur pour l’industrie pétrolière libyenne

Les deux ports avaient été fermés fin 2014, leurs réservoirs ayant pris feu à cause d'attaques de l’organisation État islamique (EI), mais les Gardes des installations pétrolières ont récemment conclu un accord avec les forces loyalistes pour le rouvrir et tenter ainsi de relancer les exportations de brut libyen.

La compagnie pétrolière libyenne avait tout de même procédé au retrait de l'or noir stocké dans le port de Zueitina, craignant que celui-ci soit perdu au cours de combats.

Cette attaque contre les installations pétrolières libyennes va accentuer l'instabilité dans le pays et contrarier les tentatives de redémarrer la production d'hydrocarbures. La Libye, qui dispose des réserves les plus importantes d'Afrique estimées à 48 milliards de barils, est passée de 1,5 million de barils par jours à environ 200 000 depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Avec AFP et Reuters