L'équipe de France entame ce mardi soir, en Biélorussie, une nouvelle aventure avec la phase de qualifications du Mondial-2018, durant laquelle elle devra tenir toutes les promesses entrevues pendant l’Euro.
Alors que la cruelle désillusion de l’Euro-2016 n'a pas encore été digérée, les hommes de Didier Deschamps se lancent à l’assaut des éliminatoires du Mondial-2018, ce mardi soir en Biélorussie, où ils tenteront de donner le ton d’une phase qualificative qui s’annonce semée d’embûches.
Pressés de débuter une nouvelle aventure, les Bleus auront en effet fort à faire dans le groupe A, où seul le premier gagnera directement son ticket pour la Coupe du monde organisée en Russie, les 8 meilleurs deuxièmes étant reversés en barrages. S’ils entament leur campagne face aux Biélorusses, toujours coriaces sur leurs terres, ils retrouveront ensuite sur leur route un poids-lourd du continent avec les Pays-Bas. Deux nations capables du meilleur comme du pire, avec la Suède et la Bulgarie et, enfin, le petit poucet luxembourgeois, qu'ils retrouveront dans ce groupe A.
Favoris naturels de leur groupe
Forts des progrès et des promesses affichés lors de l’Euro et de la montée en puissance de certains de ses joueurs-clés, comme Antoine Griezmann, les vice-champions d’Europe ont les moyens de dominer de bout en bout ce groupe sans se faire peur.
Le match amical de rentrée remporté sans forcer en Italie (3-1), jeudi à Bari, a ainsi démontré que les Bleus, partiellement rajeunis par le sélectionneur, ont emmagasiné de la confiance et consolidé des acquis, notamment sur le plan offensif.
Toutefois, la loi d’un match amical, n’est pas la même que celle des matchs à enjeux, d’autant plus que les adversaires des Français auront à cœur d’accrocher à leur tableau de chasse l’écusson frappé du coq, qui jouit à nouveau d’une belle cote sur la planète foot.
À commencer par la Biélorussie qui n’aura rien à perdre face aux Bleus, et où le dernier déplacement de la France, en septembre 2013, s’était soldé par une victoire arrachée dans la douleur (4-2). Sur la route de l'Euro-2012, les Tricolores n'avaient réussi qu'à glaner un point en deux rencontres face à un adversaire pourtant modeste. C'est donc sans surprise, que le très prudent Didier Deschamps a mis en garde ses joueurs.
"C'est un adversaire qui a de bons résultats et prend peu de buts. C'est un match de qualification, il faudra de la détermination et de la concentration maximale. Aujourd'hui, des matches faciles, il y en a de moins en moins. Le Belarus peut nous créer des problèmes et il faudra aussi penser à défendre et à bien défendre", a-t-il prévenu en conférence de presse.
Trois piliers nommés Griezmann, Pogba et Varane
Tout au long de cette campagne de qualifications, le sélectionneur national devrait s’appuyer sur un noyau de joueurs qui ont fait leurs preuves de l’Euro. Outre l’indispensable Antoine Griezmann, dont l’association avec Olivier Giroud, est prolifique, il misera également sur Paul Pogba, le joueur le plus cher de l'histoire depuis son transfert à Manchester United cet été, mais qui n’a démontré que par intermittence son talent avec le maillot bleu. Idem pour Raphaël Varane qui est aux yeux de Deschamps le vrai patron de la défense tricolore, mais qui reste, le match contre l’Italie est venu le rappeler, un peu fébrile.
La forme de ces trois piliers, le talent de Dimitri Payet, le chef d’orchestre de l’équipe et l’enthousiasme que ne manqueront pas d’apporter les nouveaux latéraux Djibril Sidibé et Layvin Kurzawa, seront autant d’ingrédients nécessaires pour éviter un couac d’entrée et entretenir une dynamique porteuse de grands espoirs.
Avec AFP