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"Merkel, la claque"

Au menu de cette revue de presse française, lundi 5 septembre, le revers électoral subi par Angela Merkel dans son fief, l’unité affichée par Les Républicains à La Baule, les ennuis de rentrée du gouvernement, et la menace qui plane sur la biodiversité.

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A la Une de la presse française, ce matin, le revers infligé en Allemagne par l’extrême-droite à Angela Merkel, dans son propre fief électoral, le Land de Mecklenbourg-Poméranie occidentale.
C’est un revers historique. Pour la première fois, le mouvement populiste anti-migrants, l’AfD, devance les conservateurs, obtenant près de 22 % des voix face à la CDU, qui plafonne à 19 %. Un an près le choix de la chancelière d’ouvrir le pays aux réfugiés,  ce vote est interprété par Libération comme une sanction contre la politique migratoire «courageuse mais très critiquée» de la numéro un allemande. Libé annonce un «retour de bâton», et se demande si Angela Merkel va pouvoir «garder le cap». «Une claque à la main tendue de Merkel», commente le journal, qui voit dans ses difficultés une menace pour l’ensemble de l’UE: alors que François Hollande, en France, et Matteo Renzi, en Italie, font face à des échéances électorales qui peuvent leur être fatales, le journal s’inquiète de voir la chancelière être tentée de «temporiser» jusqu’aux élections nationales de 2017 – ouvrant une «crise de leadership» dans une Europe confrontée à de nombreux défis, dont le Brexit. «En Allemagne, une petite élection locale déstabilise la femme la plus puissante d’Europe», écrit Slate, qui évoque «un sérieux avertissement pour la dirigeante», et s’inquiète de voir l’AfD, ce parti qui «s’implante partout en Allemagne», «supplanter (à la fois les conservateurs) et la gauche radicale héritière du Parti communiste en tant que formation «tribunitienne», et profiter de toutes les frustrations et tous les ressentiments».
En France, les candidats à la primaire du parti Les Républicains se sont retrouvés ce week-end à la Baule. Présenté par le Figaro comme un rendez-vous destiné à «calmer les tensions», le campus de la droite a été l’occasion pour le parti d’afficher son unité, et aux candidats de jouer «l’apaisement», alors que la campagne officielle débute le 9 septembre. «Enfin le débat d’idées et pas les querelles de personnes», s’est félicité Bruno Le Maire, qui aurait pris soin, comme ses rivaux, de ne pas «rallumer la guerre des petites phrases assassines», selon le Figaro. Une ode à l’unité reprise par Nicolas Sarkozy, d’après l’Opinion, qui ne croit pas beaucoup, néanmoins, à l’avenir de cette harmonie. «Pour l’unité, ce n’est pas gagné», poursuit même le Parisien, qui raconte que l’ex-président a certes prôné une campagne sans attaques personnelles, mais ne s’est pas privé hier «d’égratigner» ses principaux rivaux, qui, eux, avaient préféré venir voir les militants la veille.
Du côté du gouvernement, on se prépare à affronter la remobilisation des syndicats opposés à la loi Travail, promulguée au début du mois d’août. Dans un entretien au Parisien, le secrétaire général de FO annonce un meeting commun avec la CGT, mercredi, et une manifestation dans une quarantaine de villes, le 15 septembre. «Ce n’est pas parce que cette loi est passée avec le 49.3, que c’est fini», prévient-il, avant d’annoncer, également, «une bataille juridique». Jean-Claude Mailly revient aussi sur le bilan «plus que mitigé», selon lui, de l’ex-ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, décrit comme «une courroie de transmission du Medef» - l’incontournable Macron, dont le nom est décidément sur toutes les lèvres, ce qui peut donner le vertige à ses détracteurs – à voir dans le dessin de Willem, pour Libération: l’un d’entre eux s’est évanoui dans la rue. Diagnostic: «C’est une overdose de Macron». Beaucoup plus discret, ces derniers mois, son prédécesseur, Jérôme Cahuzac, comparaît à partir d’aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris pour «blanchiment de fraude fiscal», après 7 mois d’interruption, d’après Libération, qui se risque à la métaphore familiale - «Jérôme Cahuzac retrouve sa femme et son fisc».
Tout autre chose, pour terminer, la publication, hier, de la liste rouge des espèces menacées. Actualisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature, cette liste fait apparaître que sur les 82 954 espèces animales et végétales prisses en compte, 23 928 sont qualifiées de menacées, dont le plus grand primate existant, le gorille oriental, qui vit notamment en République démocratique du Congo, et qui serait à un pas de l’extinction, selon le Monde, qui rappelle que le patrimoine vivant est désormais majoritairement victime de la perte d’habitat naturel.
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