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Quelque 12 millions d’élèves retournent s’asseoir sur les bancs de l’école, jeudi 1er septembre. Mais la rentrée est un peu particulière cette année en raison de la vigilance "extrême" demandée aux établissements face à la menace terroriste.

Après deux mois de vacances, 12 millions d'élèves entament jeudi 1er septembre une nouvelle année scolaire, marquée par de nouveaux programmes, une réorganisation controversée du collège et "une vigilance totale et extrême" face au risque d'attentats.

Sur sa page Facebook, François Hollande a souhaité une "bonne rentrée" aux élèves, à leurs familles, leurs professeurs et aux personnels de l'Éducation nationale. "C'est un jour important pour eux, mais aussi pour le pays dans les circonstances qu'il traverse et qui justifient les mesures de sécurité qui ont été prises. C'est un moment qui nous rassemble autour du socle de la République qu'est l'École".

Les établissements avaient déjà accueilli mercredi les 861 000 enseignants pour la traditionnelle journée de pré-rentrée, avec remise des emplois du temps, des listes de classes et des réunions des équipes.

Série de mesures sécuritaires

La simulation d'envoi d'un SMS d'urgence aux chefs d'établissements ou directeurs des 63 600 établissements du territoire a été testée avec succès.

Pour la première fois avant une rentrée scolaire, les ministres de l'Intérieur et de l'Éducation nationale avaient tenu fin août une conférence conjointe pour détailler une série de mesures visant à renforcer la sécurité des écoles. Dont la mobilisation, ce jeudi, de 3 000 réservistes de la gendarmerie.

"Toutes les mesures sont mises en œuvre pour protéger et se donner les moyens d'éviter ce qui pourrait être des attentats", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Il a évoqué "un niveau de menaces extrêmement élevé", qui appelle "une vigilance totale et extrême".

À Nice, où l'attentat du 14-Juillet a fait 86 morts sur la promenade des Anglais, les mesures des autorités locales sont particulièrement strictes. Les directeurs des écoles maternelles et élémentaires doivent porter sur eux un petit boîtier noir, guère plus gros qu'une clé de voiture, appelé "bouton d'alerte", pour appeler la police en cas de problème.

François Hollande à Orléans

Mais le dispositif ultra-sécuritaire agace certains membres de la communauté éducative. "Nous, on n'a pas reçu de signe d'inquiétude tangible des parents. Politiquement, ils font monter la sauce", déplore la secrétaire départementale de la fédération de parents d'élèves FCPE, Céline Vaillant.

Comme chaque année, le président François Hollande se rendra dans une école, cette fois à Orléans, avec la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem. C'est dans cette ville que le candidat en campagne avait présenté, en février 2012, les grands axes de son projet éducatif, qualifié de priorité de son mandat. Il y revient pour la dernière rentrée du quinquennat avant la présidentielle du printemps 2017.

À Marseille, dont les écoles primaires de certains quartiers avaient fait la une de la presse l'an dernier en raison de leur vétusté, des travaux ont été entrepris en urgence dans 250 établissements. Le maire Jean-Claude Gaudin a assuré que "tous les petits Marseillais" seraient "accueillis".

Les associations de parents d'élèves attendent de voir "de [leurs] yeux ce qui a changé", mais doutent d'une amélioration de la qualité des temps d'activités périscolaires, difficilement mis en place à Marseille, dans le cadre de la réforme des rythmes.

Avec AFP