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Zika : Singapour somme les femmes enceintes ayant des symptômes de se faire tester

Alors que Singapour fait face à une vague d’infections au virus Zika, les autorités ont invité mercredi les femmes enceintes présentant des symptômes à faire le test du virus.

Avec désormais 155 cas recensés, le nombre de personnes contaminées augmente rapidement dans la ville-État de Singapour. Mercredi 31 août, les autorités singapouriennes ont enjoint les femmes enceintes, souffrant de fièvres et d'éruptions cutanées, de faire le test du virus Zika.

Selon le ministère de la Santé, "toutes les femmes enceintes de Singapour avec des symptômes du Zika, fièvre, éruptions cutanées et autres symptômes comme des yeux rouges et des douleurs articulaires" doivent subir un examen.

Après l'Australie et Taïwan, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont conseillé aux femmes enceintes d'éviter de se rendre dans la ville-État, si cela n'était pas nécessaire.

A l'origine, la plupart des 155 personnes contaminées par le virus Zika à Singapour étaient des ouvriers étrangers travaillant sur un chantier. Le ministre des Affaires étrangères de l’Inde a indiqué jeudi que treize de ses ressortissants vivant à Singapour étaient infectés. Les ouvriers du bâtiment qui travaillent dans les quartiers infectés ont reçu des patches d'insecticides et des manches amovibles pour couvrir leurs bras.

Le nombre d’infections va augmenter

Mais le nombre de personnes touchées devrait continuer à augmenter selon Leong Hoe Nam, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital Mount Elizabeth Novena de Singapour.

"Il y a très peu de moustiques porteurs du virus Zika, mais il faut se souvenir que pour chaque cas détecté, quatre autres sont asymptomatiques", explique-t-il, en estimant à 328 le nombre de cas qui se cachent.

Selon lui, les autorités, qui dépensent quelque 733 000 dollars [soit 657 000 euros] par jour pour exterminer les moustiques, sont néanmoins en mesure d'éradiquer la maladie. "Nous avons un gouvernement très déterminé avec de l'argent, et une population assez obéissante", souligne-t-il. "Quand on leur dit de rester à la maison, les gens restent à la maison et suivent les instructions".

Le premier cas de Zika à Singapour avait été détecté en mai sur un homme qui avait passé plus d'un mois au Brésil, épicentre de l'épidémie. Singapour avait ensuite fait état le 27 août de son premier cas de transmission locale du virus, une Malaisienne de 47 ans.

Le Zika se transmet par la piqûre du moustique Aedes aegypti mais aussi par voie sexuelle. Si une femme est infectée par le Zika, elle court un plus grand risque de donner naissance à un enfant avec une malformation du cerveau, connue sous le nom de microcéphalie.

Avec AFP et Reuters