
L'organisation État islamique a annoncé mardi, via son canal de propagande habituel, la mort de son porte-parole Abou Mohamed al-Adnani, tué dans la province d'Alep. C'était l'un des plus hauts dirigeants de l'EI.
Il était presque tout en haut de la pyramide de l’organisation État islamique (EI). Abou Mohamed al-Adnani, haut dignitaire et porte-parole du groupe jihadiste, a été tué dans la région d'Alep, en Syrie, selon l'organisation qui a annoncé la nouvelle via son canal de propagande, Amaq.
Le communiqué, publié sur Internet, précise que Abou Mohamed al-Adnani a trouvé la mort "en supervisant les opérations destinées à repousser les campagnes militaires contre Alep".
L'Etat islamique #EI annonce la mort d'un de ses plus hauts dirigeants, son porte-parole Abu Mohamed al Adnani pic.twitter.com/bInQhGBipb
— David Thomson (@_DavidThomson) 30 août 2016Abou Mohamed al-Adnani était connu pour ses messages audio dans lesquels il appelait "les soldats du califat" à tuer partout et "de n'importe quelle manière des infidèles ", des Français, des Américains, des Australiens et des Canadiens.
Le "ministre des attentats"
Originaire de la région d'Idlib, dans le nord de la Syrie, il était un vétéran du jihad anti-américain en Irak, où il s'était rendu dès 2003.
Il était également le chef d'Emni, la cellule secrète du groupe jihadiste chargée depuis 2014 de recruter des combattants étrangers et de planifier des attentats à l'étranger et notamment en Europe.
Surnommé "le cheikh Adnani" dans les milieux jihadistes, les services de renseignement occidentaux ont eu tendance à le considérer comme le "ministre des attentats", qui, en plus de motiver des jihadistes isolés, aurait pu superviser les campagnes de terreur en Occident.
Avec AFP et Reuters