L'extrême-nord du Cameroun a de nouveau été touché par une attaque terroriste, attribuée au groupe islamiste Boko Haram. Celle-ci a fait trois morts et une vingtaine de blessés selon un bilan provisoire.
Trois civils au moins ont été tués et une vingtaine d'autres blessés, dimanche 21 août, dans un attentat-suicide dans l'extrême-nord du Cameroun, ont déclaré des responsables politiques et sécuritaires. Cette région est confrontée aux attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram, à qui est attribué ce nouvel attentat.
"Un homme venu à moto s'est fait exploser sur un pont situé à proximité du marché de Mora", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire camerounaise sous couvert d'anonymat. "Quatre personnes, trois civils et le kamikaze, sont mortes sur le coup" et il y a une vingtaine de blessés, a précisé la source.
Le gouverneur de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a confirmé ce "bilan provisoire". Les victimes de cette explosion, qui s’est produite vers 7 h (6 h GMT), sont un instituteur, un lycéen et un déplacé venu d'une ville voisine précédemment attaquée par Boko Haram, a précisé le gouverneur.
Selon Midjiyawa Bakari, cinq blessés sont par ailleurs dans un "état grave". "Un hélicoptère est sur place pour les conduire ici à l'hôpital régional de Maroua", la capitale de l'Extrême-Nord, a-t-il ajouté.
Plus de 2 000 Camerounais tués par Boko Haram
Située près de la frontière avec le Nigeria, Maroua abrite le quartier général camerounais de la Force multinationale mixte, qui regroupe les armées des pays du bassin du lac Tchad engagées dans la lutte contre les islamistes nigérians.
C'est aussi dans cette localité qu'est établie une importante base de la brigade d'infanterie motorisée (BIM), qui intervient en appui aux unités d'élite engagées en première ligne face à Boko Haram.
Née en 2009 dans le nord-est du Nigeria, l'insurrection de Boko Haram s'est étendue dans les quatre pays voisins qui entourent le lac Tchad : Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun.
Dans l'extrême-nord du Cameroun, le groupe islamiste a mené depuis trois ans de nombreuses attaques meurtrières à partir de ses fiefs du nord-est du Nigeria. La région avait retrouvé un calme relatif depuis quelques mois grâce à l'intervention militaire régionale qui a permis d'affaiblir les islamistes. Selon Yaoundé, plus de 2 000 Camerounais ont été tués par Boko Haram.
Avec AFP