Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 8 août, la décision du Comité international paralympique de suspendre le comité paralympique russe, après le scandale provoqué par le rapport McLaren sur le dopage d’Etat en Russie. La manifestation géante pro-Erdogan hier à Istanbul. Et des rassemblements violemment réprimés en Éthiopie.
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On commence cette revue de presse internationale avec la décision, annoncée hier, du Comité international paralympique de suspendre le du comité paralympique russe.
Cette décision a été prise à cause du système de dopage d’Etat révélé par la commission McLaren. Cela signifie que la Russie «n’aura pas le droit de participer aux prochains Jeux paralympiques de Rio», qui se tiendront du 7 au 18 septembre prochain, selon le président de l’IPC, le Britannique Philip Craven. Sa fermeté est saluée par The Guardian, qui relève le «fort contraste» entre son annonce et «l’échec» du Comité international olympique, qui a refusé d’interdire de JO le comité russe, au motif qu’une telle sanction aurait touché indistinctement tous les athlètes, les tricheurs et les autres, équivalant ,donc, à une punition collective. Un argument qui laisse de marbre The Daily Beast, aux Etats-Unis, qui juge que «l’organisation paralympique a fait preuve du courage qui a tant manqué au CIO»: «l’esprit olympique survit, mais seulement au travers des Jeux paralympiques», juge le site, qui rappelle que l’annonce de l’IPC est intervenue le jour-même où le patron de l'athlétisme kenyan, a été mis en cause dans un nouveau scandale de dopage. Selon The Sunday Times et la télé allemande ARD, Michael Rotich aurait réclamé un pot-de-vin à des journalistes qui s'étaient fait passer pour des représentants d'athlètes, en échange d'informations sur les contrôles antidopage. Le problème du dopagen’est toutefois qu’une des multiples controverses qui touchent les JO de Rio – comme le rappelle un dessin du Times, qui montre les anneaux olympiques remplacés par des menottes sous les yeux d’un Christ rédempteur affligé, contemplant le «zika drome», le «stade de la triche», le «parc des voleurs», le «danger environnemental», ou encore la «zone des arnaques», en lieu et place de la «fan zone».
A la Une également, le rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes à Istanbul, en Turquie, réunies à l’appel de Recep Tayip Erdogan. Le président turc avait demandé à ses partisans d’exprimer leur condamnation de la tentative de putsch du 15 juillet dernier. Plus d’un million d’entre eux ont répondu à son appel – «des millions», selon Hurryiet Daily News, qui explique que ces manifestants entendaient montrer leur «soutien à la démocratie», le coup d’Etat manqué ayant finalement débouché sur un «consensus» national. «La Turquie s’est rassemblée en faveur de la démocratie, de la liberté et de la fraternité», répète le très pro-gouvernemental Daily Sabah, qui rappelle que le chef du principal parti d'opposition, le CHP social démocrate, Kemal Kilicdaroglu, a salué hier une «journée importante pour la démocratie turque», promettant que ses citoyens allaient «vivre (désormais) comme des frères et sœurs». Une grande famille au sein de laquelle pourrait être rétablie la peine de mort, a encore répété hier Recep Tayip Erdogan, au risque de s’éloigner encore un peu plus d’une Europe - soupçonnée de chercher à l’affaiblir par tous les moyens. D’où, sans doute, cette mise en garde de Sabah: «Il n’y a aucun doute que les réactions publiques envers les médias et les pays alliés qui abandonneront toute décence et toute objectivité dans leur haine (envers la Turquie) seront sévères, et que personne ne doit s’attendre à ce qu’un tel péché soit pardonné».
Enfin en Ethiopie, au moins 7 personnes ont été tuées, ce week-end, lors de nouvelle manifestations contre le gouvernement. D’après Africanews, c’est la première fois que ce mouvement «à caractère ethnique» a atteint la capitale, Addis-Abeba, où plusieurs dizaines de manifestants auraient été réprimés très violemment. L’Ethiopie vient de connaître une vague de manifestations de la part des Oromo et des Amhara, qui sont les deux ethnies les plus importantes du pays, 80% de la population à elles deux, mais disent être discriminés en faveur des Tigréens, accusés d'occuper les postes-clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité. Ce sont ces rassemblements qui ont amené le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a interdire les manifestations, vendredi dernier, et à autoriser la police à utiliser «tous les moyens nécessaires» pour arrêter les protestataires.
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