Les violences au Soudan du Sud ont provoqué l'exode massif de quelque 60 000 civils vers les pays voisins, rapporte le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
Ils sont environ 60 000 à avoir fui le Soudan du Sud, où les violences se multiplient depuis trois semaines entre les soldats fidèles au président Salva Kiir et les partisans de son rival Riek Machar, indique le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), mardi 2 août.
En 3 semaines les combats au #SudSoudan génèrent + de réfugiés que durant le 1er semestre https://t.co/0y7FsMfNBu pic.twitter.com/h8cCKGBahP
— Le HCR (@Le_HCR) 2 août 2016Melissa Fleming, porte-parole du HCR, a indiqué avoir reçu des informations très préoccupantes concernant des groupes armés opérant sur des routes menant vers l'Ouganda, afin d'empêcher les civils de se réfugier dans ce pays. "Des groupes armés pillent des villages, assassinent des civils et enrôlent de force de jeunes gens et des enfants dans leurs rangs", a-t-elle ajouté.
La majeure partie des civils fuyant les combats tentent de rejoindre l'Ouganda où le nombre de réfugiés franchissant la frontière a doublé au cours des dix derniers jours. D'autres tentent de rejoindre le Soudan ou le Kenya, ajoute le HCR.
Vers une force africaine d’interposition ?
Vendredi 29 juillet, les États-Unis ont exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à soutenir le déploiement au Soudan du Sud d'une force africaine d'interposition proposée par les pays de la région.
En attendant, et pour se donner le temps de s'accorder sur des mesures plus énergiques, le Conseil s'est contenté de prolonger jusqu'au 12 août le mandat de la mission de l'ONU dans le pays (Minuss), qui expirait fin juillet.
L'ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Samantha Power, a affirmé que les 15 membres du Conseil "devraient tous soutenir" l'organisation régionale des pays d'Afrique de l'Est (Igad), qui ont proposé de renforcer les 13 500 hommes de la Minuss en les dotant d'une brigade d'intervention.
Le projet américain de résolution, sur lequel travaillent les pays du Conseil de sécurité, prévoit aussi d'imposer un embargo sur les armes au Soudan du Sud et des sanctions ciblées contre ceux qui refusent d'appliquer l'accord de paix.
Avec AFP et Reuters