Condamnés à mort pour trafic de drogue, quatre hommes ont été exécutés vendredi en dépit des appels des ONG, de l'ONU et de l'Union européenne. Dix autres condamnés ont obtenu "un sursis".
Ils ont été fusillés peu après minuit, jeudi 28 juillet au soir. Quatre condamnés à mort pour trafic de drogue - trois Nigérians et un Indonésien - ont été éxécutés en Indonésie dans "un chaos total", selon un avocat.
Dix autres détenus qui devaient être fusillés ont finalement, eux, été épargnés à la dernière minute sans explications. "Nous allons décider plus tard du sort des 10 condamnés (non exécutés). Nous verrons quand ce sera le bon moment", a déclaré le procureur général d'Indonésie, Muhammad Prasetyo. "Mais une chose est sûre : nous n'allons jamais cesser les exécutions de détenus dans le couloir de la mort", a-t-il martelé.
Des procès aux "lacunes systémiques"
Une allusion directe à tous les appels lancés par la communauté internationale pour tenter d'empêcher ces éxécutions. Plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et l'Union européenne ont pressé Jakarta d'y renoncer. Amnesty International a ainsi dénoncé des "lacunes systémiques" dans les procès et a appelé l'Indonésie à stopper les exécutions. En vain.
Le président indonésien Joko Widodo défend le recours à la peine de mort pour combattre le trafic de drogue. Les exécutions de vendredi sont la troisième série depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2014.
Parmi les étrangers dans le couloir de la mort figure le Français Serge Atlaoui condamné pour trafic de drogue et retiré de la liste d'exécutions l'an passé.
Avec AFP et Reuters