WikiLeaks a publié vendredi plus de 19 000 mails échangés par des membres du Comité démocrate national avant de voir ses précieuses fuites supprimées par Facebook. L’organisation non gouvernementale crie à la censure.
19 000 échanges de mails piratés par WikiLeaks circulent depuis vendredi 22 juillet sur Internet.
Parmi les nombreuses révélations sur les divisions internes du parti, on apprend – entre autres – qu’un membre souhaitait mettre en avant les croyances religieuses de Bernie Sanders pour faire échouer sa campagne ou encore que d’autres ont eu l’idée d’une pub sexiste anti-Trump pour tacler le concurrent d’Hillary Clinton. Bref, des dossiers à la pelle sur les coulisses du Parti démocrate que Facebook aurait volontairement tenté d’effacer.
Dès samedi sur Twitter, des internautes se sont mis à partager des captures d’écran indiquant que Facebook bloquait l’accès aux leaks via un message d’erreur faisant état de "risques détectés". Les preuves ont continué à pleuvoir sur la plateforme sous l’impulsion du compte Twitter de WikiLeaks qui appelait directement les internautes à diffuser les captures d’écrans compromettantes.
@wikileaks there you go! #DNCLeaks pic.twitter.com/cfSUo4hvz0
— Adryenn Ashley (@adryenn) 24 juillet 2016
"Le problème est réglé"
Avant de se fendre d’un tweet mentionnant Facebook pour dénoncer le comportement du réseau social à l’approche de la convention démocrate qui doit se tenir lundi.
Le compte Twitter spécialisé en web sécurité SwiftonSeurity a suggéré à WikiLeaks qu’il s’agissait peut-être simplement d’un bug de la part de Facebook.
Le premier réseau social mondial a fini par répondre dimanche, dans un tweet toujours, par l’intermédiaire de son chef de sécurité Alex Stamos, assurant que le problème "a été résolu" sans néanmoins donner plus de détails. Contacté par Mashable, Facebook n’a pas souhaité réagir pour l’heure.
@SwiftOnSecurity @wikileaks It's been fixed.
— Alex Stamos (@alexstamos) 24 juillet 2016
Mais l’entreprise de Zuckerberg n’est pas la seule à être pointée du doigt. D’après WikiLeaks, Twitter a également censuré des tweets comprenant un lien vers les leaks du Parti démocrate. Après avoir essayé, Mashable n'a rencontré aucun problème à publier les liens concernés sur Twitter.
Many people say @Twitter is censoring links to #DNCLeak emails. Please search https://t.co/kpFxYDoNyX select a result and try posting.
— WikiLeaks (@wikileaks) 23 juillet 2016
Partialité politique ?
En mai dernier, Facebook avait déjà été accusé par la presse américaine d’avoir censuré des sites conservateurs sur sa plateforme des trending topics, qui liste les sujets d’actus les plus consultés. Depuis les accusations de partialité se multiplient.
Julien Assange, fondateur de WikiLeaks, assurait ainsi en juin dernier que Facebook et Google avaient tout deux tenté d’influencer le référendum britannique sur le Brexit : Facebook en créant une notification permettant à ses utilisateurs d’informer leurs contacts qu’ils avaient voté, Google en mettant en avant sur sa page d’accueil un lien vers le site du gouvernement britannique qui appelait évidemment à voter pour le maintien dans l’Union européenne.
Retrouvez aussi l'article d'Ariel Bogle sur Mashable.
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